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31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 14:33

Voir notamment : taqrîrât aimmat e-da’wa fî mukhâlafat madhhab el khawârij wa ibtâlihi qui est une thèse es doctorat du D. Mohammed Hishâm Tâhirî, et ayant eu parmi les membres du jury le grand Mufti actuel d’Arabie Saoudite, ‘Abd el ‘Azîz Âl e-Sheïkh.

Les différentes catégories d’individus

Pour mieux cerner la divergence, il incombe de mettre en lumière un certain nombre de points, dont.

Premièrement : selon l’opinion la plus répandue des traditionalistes, celui qui n’a jamais entendu parler de la législation mohammadienne, et qui en d’autres termes n’a pas reçu la preuve céleste est excusable indépendamment de savoir dans quelle époque et à quel endroit il se trouve. Dès lors, la religion à laquelle il adhère sur terre (juive, chrétienne, païenne) aura une influence sur la relation que nous aurons avec lui.

Quant à son statut dans l’au-delà, il est le même qu’ahl el fatra (l’intervalle entre deux périodes prophétiques). Selon la tendance la plus vraisemblable, cette catégorie d’individus sera éprouvée le Jour de la résurrection ; celui qui passera cette épreuve gagnera le Paradis et celui qui échouera sera jeté en Enfer. Allah (I) révèle à ce sujet : [Nous n’allions châtier personne avant d’envoyer un messager].[1]

Deuxièmement : il existe plusieurs catégories de mécréants et païens ayant reçu le message prophétique et la preuve céleste, mais qui ensuite n’ont pas embrassé l’Islam :

  1. Ceux qui ont renié le message par orgueil.
  2. Ceux qui ne porte pas attention à cette religion et qui s’en détournent.
  3. Ceux qui suivent aveuglément (taqlid) leurs ancêtres, et qui, pour préserver leur rang et leur richesse, ont renoncé à la foi.

Il va sans dire que ces trois catégories d’individus ne sont pas musulmans (Juifs, chrétiens, idolâtres, etc.), mais des mécréants d’origine (kuffar asliyun). Ce constat est l’un des principes élémentaires de la religion musulmane.

Troisièmement : un adepte de l’Islam qui commet de la grande association délibérément et en tout âme et conscience. Ce cas est le même que les précédents.

Quatrièmement : ici se situe la divergence. Autrement dit, est-ce qu’un adepte de l’Islam qui commet une annulation de la religion par erreur (khata), interprétation (ta-wil) ou par ignorance est un mécréant ou devient un apostat ? Ou bien faut-il attendre avant de le condamner qu’il comprenne la preuve céleste ?

Les anciens et les grandes références traditionalistes établissent que l’iqâma el hujja est une condition requise avant de se prononcer sur un cas particulier. Il n’existe pas de divergences sur le principe en lui-même, comme nous l’avons vu dans Éclaircissement. Cependant, certains textes des savants de aimmat e-da’wa (les imams de la da’wa najidte) laissent à penser le contraire. Le problème, c’est qu’il faut distinguer dans leur discours entre le statut absolu (hukm el mutlaq) d’un acte et son application sur un cas particulier (hukm el mu’ayin) qui varie en fonction des contextes.

Par exemple, Sheikh Mohammed ibn ‘Abd el Wahhab et ses élèves condamnent certains de leurs opposants à la mécréance ou à l’association, étant donné qu’ils se sont chargés eux-mêmes d’établir la preuve céleste contre eux.

[1] Le voyage nocturne ; 15 voir les tafsîr d’e-Tabarî et d’ibn Kathîr.

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