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31 juillet 2015 5 31 /07 /juillet /2015 16:21

Nectar taïmiyen

Louange à Allah le Seigneur de l’Univers ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et tous ses Compagnons !

[Cette communauté, qui est la vôtre, est une seule communauté, et Moi, je suis Votre Seigneur, alors craignez-Moi • Mais, des divisions vinrent déchirer les rangs ; chacun s’attachant à son livre et se satisfaisant de son parti].[1]

Chacun prêche pour sa paroisse

Kullun yadda’î waslan bi Laïla…

[Ils oublièrent alors une partie du rappel, et Nous attisâmes entre eux la haine et l’animosité jusqu’au Jour de la résurrection].[2]

Voici un extrait d’e-tis’îniya (3/902-906) dans lequel ibn Taïmiya consacre une réfutation à Abû el Ma’âlî el Juwaïnî.[3]

Quand il parle des partisans de la vérité, comme c’est récurrent dans son discours, il fait allusion à ses propres coreligionnaires. N’importe qui peut revendiquer la même chose pour défendre son camp. Les partisans de la vérité sur lesquels il n’y a aucune contestation possible sont désignés [dans le Coran] sous le nom de « croyants »[4] ; ces derniers ont la particularité d’être immunisés de se tromper tous en même temps. Ses propos laissent à penser que tous ceux qui contredisent sa tendance sont des égarés. Cette approche est caractéristique aux innovateurs à l’image des kharijites, des mu’tazilites et des râfidhites, et elle est contraire à l’usage des traditionalistes pour qui seul l’ensemble des croyants sont dans l’absolu les partisans de la vérité, car il est impossible qu’ils se trompent d’une seule voix.[5] Allah (I) révèle : [La raison, c’est que les mécréants ont suivi le faux et les croyants ont suivi la vérité venant de Leur Seigneur][6] ; celle-ci incarne le summum de la vérité. Seules les paroles d’Allah et celles de Son Messager ne sont pas sujettes à l’erreur ; elles sont vérité en elles-mêmes et, en même temps, elles sont porteuses de vérité comme l’indique le Verset : [Allah dit la vérité][7] ; [Sa Parole est vérité].[8]

Le Prophète (r) témoigne pour sa part : « Écris toutes mes paroles, car par Celui qui détient mon âme entre Ses Mains, tout ce qui sort de ma bouche n’est que vérité ! »[9]

Ainsi, les partisans de la vérité sont les partisans du Coran et de la sunna, et ces derniers dans l’absolu incarnent les croyants.[10] La vérité n’est rattachée à personne en dehors du Messager (r) ; elle est toujours de son côté sans jamais ne se séparer de lui, car il est immunisé de persister dans l’erreur (ma’sûm).[11]

La vérité n’est pas non plus l’apanage d’un groupe en dehors des croyants ; celle-ci leur est inhérente dans la mesure où ils ne peuvent s’accorder dans l’erreur. Sinon, en règle générale, la vérité peut pencher du côté d’un individu ou d’un groupe sur un point en particulier. Il est même possible que les deux parties qui s’opposent soient aussi dans l’erreur l’une que l’autre. Elles sont également susceptibles d’avoir toutes les deux raison, mais uniquement sous un angle.* Aucun groupe n’a le droit de s’arroger la vérité, peu importe qui se trouve à sa tête, car seul le meilleur des hommes (r) jouit de ce privilège. Autrement, cela supposerait que les partisans d’un groupe aient toujours raison, et que tous les autres croyants qui les contrediraient sur une question donnée seraient forcément des égarés. Leur meneur serait donc ma’sûm, ce qui, à l’évidence, va à l’encontre des connaissances élémentaires de la religion. S’ils étaient réellement ahl el haqq, alors tout consensus issu de leur groupe serait une preuve scripturaire infaillible.

Par ailleurs, Abû el Ma’âlî mentionne ses références qu’il prend pour ahl el haqq, puis non seulement il ne suit pas leurs positions, mais il leur prend le contre-pied. Il le fit notamment avec les Attributs textuels ; un domaine dans lequel ils sont pourtant plus proches de la vérité que lui. Comment se permet-il de contredire ceux qu’ils comptent dans les rangs d’ahl el haqq dans des domaines litigieux qui touchent aux fondements de la religion ? Il fait énormément penser au dénommé ibn el ‘Ûd, un imâm râfidhite du Shâm, à l’époque. J’ai eu sous les yeux plusieurs de ses fatwas dans lesquelles, plus d’une fois, il qualifie les adeptes de l’Imâm caché (ma’sûm el muntazhar) de porte-paroles de la vérité. Il prend leur consensus pour argent comptant, étant donné qu’il émane de l’infaillible que personne ne connait ni n’a jamais vu ; on n’a rien sur lui ni aucune trace. Dans une fatwa, ibn el ‘Ûd prône une solution pour trancher entre les litiges internes. Il suffit de revenir à l’avis dont on ne connait pas l’auteur, car il compte forcément dans les rangs de l’Imâm el ma’sûm. Or, à maintes reprises, ce même savant shiite remet en question les avis des membres de la secte qui, paradoxalement, seraient les détenteurs attitrés de la vérité, et leur consensus serait infaillible !

Nombreux sont les sectateurs égarés qui s’autoproclament les détenteurs de la vérité, les élus et les partisans d’Allah. [Ils sont d’autant plus prétentieux qu’]ils ne daignent partager ces qualités avec personne. En réalité, il est possible qu’ils soient plus près des ennemis d’Allah que de Ses élus, et qu’ils soient largement plus près de l’égarement que du bon discernement.

Ces derniers sont grandement concernés par le Verset dans lequel Allah révèle à l’encontre des Juifs et des chrétiens : [Ils disent : personne en dehors des Juifs et des chrétiens n’entrera au Paradis, exprimant ainsi leur propre désir. Répond-leur : apportez-en la preuve si vous êtes vraiment sincère • C’est plutôt celui qui soumet son visage à Allah, tout en faisant le bien qui aura sa récompense et qui n’éprouvera ni crainte ni affliction • Les Juifs disent : les chrétiens ne tiennent sur rien, et les chrétiens disent : les Juifs ne tiennent sur rien, et pourtant tous lisent le Livre. Ainsi, les ignorants ont prétendu la même chose. Le Jour de la Résurrection, Allah tranchera entre leurs divergences][12] ; (Les Juifs et les chrétiens disent : nous sommes les fils de Dieu et ses favoris. Dis-leur alors pourquoi vous châtie-t-Il en raison de vos péchés ? Vous n’êtes que de simples mortels qui comptent parmi ses créatures ; Il pardonne à qui Il veut comme Il châtie qui Il veut ; c’est à Lui qu’appartient le royaume des cieux et de la terre et tout ce qui se trouve entre eux ; et c’est vers Lui que se fera le retour).[13]

Ma ashbaha e-laïla bi el bâriha !

Wa li kulli qawm hâd, wa kulli qawm wârith…

* La divergence nait souvent suite à un malentendu

Il est possible de mal se représenter le débat, en sachant que la vérité n’est pas forcément avec l’une des parties de la polémique, ou en d’autres termes qu’elle ne soit ni avec l’une ni avec ni l’autre, mais avec une troisième partie qui, elle, est extérieure au débat. Cependant, les deux parties en présence sont excusées pour leur erreur ou leur incompréhension, à condition de garder une intention saine. Le problème, c’est lorsque des ignorants s’en mêlent.[14] Ces derniers n’ont pas suivi le courant des choses ; ils n’ont pas en mains tous les éléments à même de leur donner un bon jugement ; ils se représentent mal la divergence, et beaucoup de détails leur en échappent. Ils poussent le ridicule jusqu’à prendre à partie leur adversaire, qui, pourtant, a le même discours que celui qu’ils défendent. Comme ils se font une bonne opinion de ce dernier, ils lui donnent automatiquement raison. Ils trahissent ainsi qu’ils ont plus le souci de juger les personnes que leur discours.[15]

C’est pourquoi, il incombe pour s’initier dans ces polémiques de s’armer de deux outils indispensables :

  • une connaissance étendue des textes du Coran et de la sunna,
  • et une connaissance étendue du vocabulaire des uns et des autres avec l’objectif de les distinguer à la lumière des textes à même de trancher entre tous les litiges.[16]

La rigueur scientifique réclame de faire une étude exhaustive de toutes les opinions en vue de mettre en lumière celle qui est conforme à la vérité et aux textes.[17]

Chacune des parties en litige peut également mal se représenter les arguments de son adversaire. Avoir un avis différent ne signifie pas forcément qu’on ait tort, mais chacun prend une partie de la vérité. Ainsi, les uns et les autres ont raison sous un certain angle, mais le problème, c’est de rejeter la vérité qui se trouve chez l’autre.[18]

Il est possible également que chaque partie exprime mal son opinion ; il incombe donc d’entrer dans les détails pour en dégager la vérité.[19]

Il existe trois sortes d’opinions :

  • entièrement vraie,
  • entièrement fausse,
  • ni vraie ni fausse, ou vraie sous un certain angle et fausse sous un certain angle. Cette dernière sorte est malheureusement à l’origine de la plupart des divergences.

C’est la raison pour laquelle toute réfutation objective réclame de regarder deux choses :

  • L’opinion en elle-même,
  • Et le jugement que l’on porte sur cette opinion, et qui sera différent en fonction de la situation, du contexte, des détails que l’on en donne, et des personnes qui y adhèrent.[20]

Il est donc erroné d’avoir une position uniforme pour tous les cas rencontrés.[21]

Par : Karim Zentici

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[1] Les croyants ; 53 La divergence dans le crédo est donc formellement interdite. [Mais, des divisions vinrent déchirer les rangs ; chacun s’attachant à son livre] : zubur : fut interprété par les Livres par Qadâda et Mujâhid [Voir : tafsîr e-Tabarî (18/29-30).]. Chacun à son propre Livre et sa propre croyance, qui, est différente des autres ; [et se satisfaisant de son parti] : chacun pense qu’il a raison et que les autres se trompent, sans faire l’effort de revenir aux textes du Coran et de la sunna, à même de trancher entre leurs litiges, conformément aux recommandations du Coran : [Si vous avez le moindre litige, alors ramenez-le à Allah et au Messager, si vraiment vous croyez en Allah et au jour du jugement dernier] [Les femmes ; 59]. Chacun campe sur ses positions, et se contente de ses arguments sans chercher à vérifier leur pertinence dans les textes, bien qu’ils soient sujets à l’erreur. El Fawzân [sharh risâla ilâ ahl el Qasîm].

[2] Le repas céleste ; 14 La connaissance du crédo s’inspire de la somme des preuves textuelles et rationnelles. Les textes scripturaires de l’Islam sont certes à la base de cette connaissance, mais ils ne suffisent pas toujours. C'est pourquoi nombreux sont ceux qui se méprennent sur ce point, parmi les tendances de tout bord (scolastiques, traditionnistes, légistes, soufis, etc.). Ils pensent que le Coran et la sunna ne renferment pas les éléments rationnels à même de déchiffrer le crédo.

D’un côté, les scolastiques cherchent à découvrir le Théo en s’appuyant uniquement sur la Raison (le dalîl el a’râdh wa hudûth el ajsâm), aux dépens des textes.

D’un autre côté, nous avons certains traditionnistes qui ont conscience de l’hérésie des premiers débouchant sur des croyances erronées à la base de la tendance jahmite ; le Coran serait créé, il ne serait pas possible, même dans l’autre monde de voir le Très-Haut, et, qui plus est, Il ne serait pas sur Son Trône. En réaction à celle-ci, ils composèrent des ouvrages sur la nécessité de s’attacher au Livre d’Allah, au hadîth, et aux paroles des anciens. Dans l’ensemble, ils n’ont pas tort, bien qu’ils ne sont pas à l’abri de s’appuyer sur des annales faibles, ou tout simplement au mauvais endroit.

En outre, à leurs yeux, le Coran incarne la Révélation à laquelle on doit donner foi, mais, ils occultent, en parallèle, toutes les preuves rationnelles qui démontrent l’existence et l’unicité d’Allah, la prophétie, et l’eschatologie (le sort ultime de l’homme dans l’au-delà). Leurs ouvrages (usûl e-sunna, e-sharî’a, etc.) doivent leur titre à cette approche. Il ne sert à rien, selon celle-ci, de vouloir prouver la prophétie de Mohammed (r), car établie depuis longtemps.

Bien sûr, les mutakallimîn ont vu ces attaques du mauvais œil, et, avec dédain, ont taxé leurs détracteurs d’incultes, incapables de démontrer par la raison, la véracité du dernier message prophétique. Les premiers n’en ont pas démordu pour autant, en vouant les réfractaires au crédo officiel à l’innovation, voire carrément au bannissement total de la religion.

Les deux tendances opposées sont blâmables, étant donné que chacune occulte l’un des deux procédés (rationnel et textuel) mettant en lumière les fondements de la religion. Cette négligence commune leur a valu des dissensions terribles que le Coran avait prévenues… Majmû’ el fatâwâ (19/159-163).

[3] Des têtes pensantes comme Abû el Ma’âlî, Abû Hâmid el Ghazâlî, ibn el Khatîb, etc. n’avaient aucune connaissance dans les sciences du hadith, ils atteignaient à peine le niveau d’un débutant avant de pouvoir mesurer les grands spécialistes en la matière. Ils ne faisaient même pas la différence entre un hadith authentique et un hadith complètement inventé comme en témoigne la plupart de leurs ouvrages où l’on y trouve des choses incroyables ! Majmû’ el fatâwâ (13/25). El Ghazâlî lui-même disait que son bagage était léger dans les sciences du hadith. Voir : Majmû’ el fatâwâ (35/176).

[4] Ailleurs, il dit : « Il n’y a aucun mal à afficher la tendance des anciens (salaf), de s’y affilier, ou d’en être fier. Il est même impératif d’approuver l’auteur d’une telle initiative, car la tendance des anciens ne peut que correspondre à la vérité. » El fatâwâ (4/149). Dans certains de ses ouvrages, Sheïkh el Islam nomme salafî ceux qui adhéraient à la tendance des anciens sur la question d’el fawqiya qui établit qu’Allah est au-dessus de Sa création. Plusieurs savants furent qualifiés par ce surnom. Voir : bayân talbîs el jahmiya (1/122) et Dar-u ta’ârudh el ‘aql wa e-naql (207/7, 134/7).

[5] Ailleurs, il établit : « Toutefois, la plupart des savants n’imposent pas au commun des gens de suivre aveuglément quiconque dans tous ses dires en dehors du Prophète (r). Allah se porte garant de préserver sa communauté de l’erreur. Grâce au grand nombre de savants, cette immunité peut ainsi se perpétuer. Si l’un d’eux se trompe sur une question donnée, il n’en sera pas forcément le cas pour les autres. Ainsi, la vérité sera préservée. C’est pourquoi, lorsque les opinions de certains érudits étaient sujettes à l’erreur sur certaines questions comme celles que l’auteur a ramenées (précédemment) en l’occurrence, la bonne réponse se trouvait chez l’autre tendance. Les traditionalistes ne peuvent en tout état de cause s’accorder à tomber dans l’erreur. Quant aux erreurs individuelles relatives à certains points donnés, nous avons déjà vu plus d’une fois que cela est sans conséquence tout comme les péchés commis par n’importe quel musulman. » Minhâj e-sunna (3/408, 409).

[6] Mohammed ; 3

[7] Les coalisés ; 4

[8] Le bétail ; 73

[9] Rapporté par Abû Dâwûd (3646) et authentifié par el Albânî dans silsila el ahâdîth e-sahîha (4/45).

[10] Ailleurs, il dit : « La vérité pure, celle qui n’est entachée par aucune souillure, se trouve avec les gens de la tradition et de l’union. Ce constat notoire a été possible après des études approfondies sur les différentes croyances et les principes des différentes tendances. » Voir : Tarîq el wusûl ilâ el ‘ilm el ma-mûl (p. 22).

[11] Personne ne peut imposer aux gens d’adhérer aux idées d’une personne, par l’intermédiaire desquelles se désigneraient les alliés et les ennemis en dehors du Prophète (r). Personne n’a le droit non plus d’imposer un discours qui ferait la part entre les alliés et les ennemis en dehors des Paroles d’Allah, celles de Son Messager, et celles qui font l’unanimité de la nation. Cette particularité est plutôt propre aux innovateurs, ceux qui se désignent une personne ou des paroles qui auraient pour fonction de trancher ou de diviser entre les membres de la communauté. Leurs alliés seraient ceux qui adhèrent à cette personne ou à ce discours, et en fonction de cela seraient désignés les ennemis. Majmû’ el Fatâwâ (20/164).

[12] La vache ; 111-113 Ailleurs, ibn Taïmiya signale que les gens du Livre ont pour usage de renier les bonnes opinions de leurs coreligionnaires. Voir : Iqtidâ e-sirât el mustaqîm (1/91).

[13] Le repas céleste ; 18 Nous devons donner foi à tous les enseignements venant d’Allah, et accepter la vérité dans son ensemble, sans faire preuve de passion ni parler sans savoir ; notre approche est scientifique et objective, conformément au Coran et à la sunna. Quand on s’accroche qu’en partie à la vérité, on suscite la divergence et la désunion. Ibn Taïmiya dans Majmû’ el fatâwâ (4/450). Allah (I) révèle : [Ne croyez-vous qu’à une partie du Livre au détriment du reste ; en agissant ainsi, quelle autre rétribution aura-t-on sinon de goûter à l’ignominie ici-bas et d’être jeté dans le pire des châtiments le Jour de la résurrection ; Allah n’est nullement inattentif à ce que vous faites]. [La vache ; 85] [Ils oublièrent alors une partie du rappel, et Nous attisâmes entre eux la haine et l’animosité jusqu’au Jour de la résurrection]. [Le repas céleste ; 14]

[14] E-sârim el maslûl (2/512).

[15] Minhâj e-sunna (2/474). La division entre deux groupes provient soit des mauvaises intentions mues, entre autres, par l’animosité, la jalousie, et l’amour du pouvoir. C’est ce qui pousse à dénigrer l’autre tendance et à vouloir le dessus sur elle. En parallèle, on est enclin au discours de celui avec qui on est lié par l’amitié, la même tendance, école, région, etc. Il y a un intérêt à le défendre, car il rapporte honneur et pouvoir. Ce genre de conflit, qui est courant entre les hommes, nait de l’injustice.

Soit, la division provient de l’ignorance dans le sens où les parties en présence ne pénètrent pas les tenants et les aboutissants de la question qui les sépare. Il est possible également qu’elles n’aient pas connaissance de la preuve textuelle sur laquelle s’appuie l’autre ou tout simplement qu’elles ne soient pas capables de détecter la part de vérité qui se trouve chez l’autre, quand bien même elles maitriseraient leurs propres arguments. L’ignorance et l’injustice sont à l’origine de tous les maux entre les êtres humains, comme le révèle le Verset : [L’homme l’a alors prise, il était certes un grand injuste et un grand ignorant]. [Les coalisés ; 72] voir : Iqtidhâ e-sirât el mustaqîm (1/148).

[16] Dar-u ta’ârudh el ‘aql wa e-naql (1/75).

[17] Majmû’ el fatâwâ (13/368).

[18] Majmû’ el fatâwâ (12/114). Le Prophète (r) a interdit la divergence qui implique de renier la vérité qui se trouve chez la partie adverse. La chose est si grave qu’elle entraina la perte des civilisations anciennes. La leçon est d’éviter le plus possible d’imiter les damnées en veillant à l’unité du groupe. Malheureusement, la division qui touche les musulmans est de cet ordre. Avoir raison sur un point ne serait-ce qu’en partie, ne justifie pas de rejeter la vérité qui se trouve chez l’autre. C’est ce qui fait qu’on peut avoir raison d’un point de vue, mais avoir tort en refusant d’admettre la divergence quand elle est de type complémentaire. L’ignorance consiste souvent à démentir une chose qu’on ne connait pas, car il est plus facile de cerner ce qu’on connait. Autrement dit, contrairement à ce qu’on connait, ce qu’on ne connait pas n’a pas de limite. Iqtidhâ e-sirât el mustaqîm (1/143-145).

[19] E-tis’iniya (2/531-532). D’où l’adage de la discussion jaillit la lumière, qui n’est pas fausse sous un certain angle.

[20] Majmû’ el fatâwâ (6/61).

[21] Majmû’ el fatâwâ (13/65) ; voir également : (6/61).

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