La propagande jette son dévolu sur le Coran des origines 1/5

Cholet : « Le créneau ultra-vendeur de l’islamophobie, sur lequel surfe déjà sans vergogne l’écrasante majorité des médias, permet de copiner avec les puissants et de flatter les plus bas instincts des masses tout en se prenant pour Jean Moulin. »
Voir : http://mizab.over-blog.com/2017/03/l-inerrance-coranique-partie-1.html
En marge du tapage islamophobe faisant les plus belles heures des médias en perte de vitesse et cachant le désastre social du paysage français au cœur d’un vaste magma électoral, se trame en coulisses la réorganisation de l’Islam de France en vue de promouvoir le réformisme musulman sous l’égide des réseaux sionistes qui opèrent sur trois tableaux : l’islamisme radical, l’islamophobie, et le réformisme islamique, rien que cela ! Plusieurs acteurs viennent orner cette fresque grandiloquente et quasi funambulesque. Aux premières loges, nous avons Anouar Kbibech, qui, salarié par le milliardaire franco-israélien Patrick Drahi, en tant que (?) président du Conseil français du culte musulman (et membre de facto du conseil d'administration de la Fondation de l'Islam de France), fit, il y a deux ans, l’annonce saugrenue que le CFCM travaillera en commun avec des conseillers juifs.[1]
Soros Vs Rothschild
Le journaliste d'investigation indépendant, Hicham Hamza, alias Panamza, dévoile que le fameux Marwan Muhammad, très grand ami du sioniste invétéré Claude Askolovitch, et ex-employé de Goldman Sachs, avait accepté (pour le CCIF) les donations du marchand d'armes et prédateur financier George Soros. Le journal Le Monde rapporte que ce dernier est entré en concurrence avec l’obscur néo-rationaliste Hakim El Karoui, ex-banquier de Rothschild, et auteur du rapport pour l’Institut Montaigne, pour s’accaparer le leadership de l’Islam de France à vocation réformiste. Celui-ci participa activement à la fondation de l’Association musulmane pour l’islam de France (AMIF) qui compte parmi ses membres des représentants aussi prestigieux que Mohamed Bajrafil et Tareq Oubrou. Jean-Pierre Chevènement qui ne cache plus ou presque ses connivences sionistes, fut nommé à la tête de la Fondation pour l’islam de France qui a pour mécène le sulfureux Serge Dassault. Né Serge Bloch, ce fabriquant d’arme ayant fricoté avec Israël, est détenteur du journal le Figaro, et il est investi dans le capital social de la radio Beur FM.
À la suite des attentats de 2015, le zélé infiltré ultra sioniste Félix Macquart tente de cristalliser les forces musulmanes qui prônent le réformisme.[2] Il lance en 2015, en coopération avec un panel d’acteurs principaux du réformisme musulman tels que Ghaleb Bencheikh, Adnan Ibrahim, Asma Lamrabet, Mohammed Bajrafil (qui fera marche-arrière lorsqu’il sentira le traquenard) le Forum mondial pour la réforme de l'islam en vue d’endiguer l’islam radical, comprendre le patrimoine musulman, sous l’œil bienveillant de la « Lumière » Alain Finkielkraut. Le but inavoué est de prendre le contrôle sur l’élite musulmane en vue de la rendre malléable aux injonctions venues d’en-haut.
On prend les mêmes et on recommence. Ce sont ces ingrédients qui ont vaincus la monarchie et le clergé pour remettre les clefs du pouvoir aux mains des sociétés financières supranationales, avec pour vitrine un pouvoir local baptisé pour l’occasion « laïcité », cet artifice qui sert de paravent pour mieux subjuguer les récalcitrants. Après le siècle des Lumières qui dompta l’Église, voici l’Islam des Lumières promu par les sociétés occultes tapissés dans le secret des loges. Les idiots utiles issus du peuple s’en feront les ambassadeurs.
Dans les hautes sphères de la hiérarchie des comploteurs, nous avons l’indétrônable pompier-pyromane, J. Attali, dont la contribution généreuse se retrouve à tous les échelons, depuis en amont l’assistance et le conseil prodigués aux hautes instances saoudiennes qui furent entrainées par les mirages du progressisme, jusqu’au patronage en aval des imams de la République tels que le savoureux Ismaël Mounir. Avant de conclure cette nouvelle alliance, Attali prit soin d’offrir un dernier baisé, tel un Juda en mal de contrition, à son ancien protégé, frère Tarik, la mariée déchue ; on n’achève bien les chevaux, car on ne pactise pas avec le Diable ! Jacques, qui entre désormais dans les annales de l’Histoire au même titre que son coreligionnaire le funeste Disraeli, est dans tous les mauvais coups, ce génie machiavélique aux allures de Spielberg…
Il y a ici et là des initiatives plus modestes dans les rangs juifs en vue de déstabiliser les musulmans, à l’image de Rachid Birbach, le portrait-robot de Meyer Habib, qui arrive mal à cacher ses origines en se faisant passer sur les réseaux sociaux pour un apostat devenu chrétien.[3] Sans parler des trolls innombrables qui inondent la toile sous le masque de fervents défenseurs, et souvent acerbes, de l’Islam réformiste, et de son jeune avatar, le coranisme. Je ne parle pas de l’instrumentalisation des réseaux juifs de la marionnette Chalgoumi qui devait avoir de sacrées casseroles (si l’on s’en tient aux allégations d’A. Soral) pour s’être autant fourvoyé jusqu’à perdre son identité, en plus d’être ridicule pour une poignée de dollars ! Comme quoi, l’amour du gain n’a pas de prix…
Les pieds nickelés
Au diapason de cette fresque ubuesque voguent des électrons libres à l’instar de Karim Hanifi, un juif converti qui est sur la même longueur d’ondes, peut-être bien malgré lui, que les conspirateurs de l’ombre. Romain Sirugue de son vrai nom, dont les appétits féroces sont à hauteur de sa mégalomanie, nous aide à déchiffrer sa démarche obscure grâce à ses deux mentors dont il reproduit les idées, j’ai nommé Islam ibn Ahmed qui sollicite plus sa force intellectuelle et le mystérieux akbarien Oussama, alias Sālik Al-Hanīf qui doit son pseudonyme, tout comme Karim d’ailleurs, à sa volonté de procéder à un syncrétisme des trois grandes religions monothéistes. Véritable mine d’or pour dévoiler les attentes de son lointain protégé, il sollicite plus volontiers sa force émotionnelle. Karim en a pour tous les goûts, sacré veinard !
Notre trio magique ne rate pas la moindre occasion pour prendre à contre-pied la plèbe musulmane qu’il toise du haut de sa rambarde. L’un de leur tout dernier larcin est cette thèse universitaire soutenue par mon vieil ami, l’islamologue Hassan Chahdi qui a fourvoyé son âme en échange d’un vil prix ! Pour rançon de la gloire, il joue volontiers à l’arabe de service au nom de l’émancipation intellectuelle, quel dilemme ! Notre larron tombait à pic pour ajouter une nouvelle flèche à l’arc orientaliste. L’orientalisme modéré n’avait rien à se mettre sous la dent pour mettre à mal le Coran des origines, alors il s’est enfermé dans des vices de forme entortillés, ce qui constitue un cruel aveu de faiblesse. Le Diable se perd dans les détails ! Pour reprendre du poil de la bête, il sollicita les services d’un élément de l’intérieur bien aux faits des arcanes de la constitution du livre sacré des musulmans du point de vue de ses adeptes. Un atout de taille qu’il allait exploiter au mieux ; à défaut de jeter le discrédit sur l’élaboration du Coran qui reste le même depuis 14 siècles, ce qui en soit ébranle l’orientalisme partisan, on s’intéresse à la genèse de l’évènement et son processus de formation qui, à résultat identique (il existe une seule version du Coran depuis sa compilation), relèverait du mythe. Non seulement l’historiographie musulmane nous « mentirait » entre guillemets, mais, en réalité, seul l’esprit du Coran fut conservé, non sa lettre ou du moins pas dans son intégralité. Eureka ! On trouvait une faille qu’allait exploiter nos trois compères, même si, pour l’instant, c’est Islam ibn Ahmed qui prend les devants de la scène en affichant son soutien à cette thèse hasardeuse en pensant avoir attrapé un gros poisson[4] ! Nos trois récidivistes font une pierre deux coups : ils s’alignent avec l’orientalisme qui prône avec force le réformisme et qui donc redore leur blason, et, d’un point de vue purement dogmatique, il défend le crédo rationaliste du caractère créé du Coran. Un véritable coup de maitre dans cette partie de billard à trois bandes ! Karim aurait intérêt à exploiter cette brèche s’il veut rééquilibrer les débats avec les chrétiens, car, à ses yeux, la Bible fut conservée dans l’esprit à défaut de l’être dans la lettre. Le réformisme radical s’est donné pour mission de dissocier entre le texte fondateur de l’Islam et ses références primitives, et force est de constater que Karim Hanifi est passé maitre en la matière.
Malheureusement, les musulmans en mal de repères mordent facilement à l’hameçon. Ils n’ont pas à l’esprit que cette initiative, qui reprend les vieux codes de l’orientalisme, s’inscrit dans une campagne plus vaste dont nous avons dressé les trois hypostases en introduction. Nous n’avons à faire là qu’à la troisième composante qui consiste, de la part des réseaux juifs, mais pas seulement, à financer la recherche islamologue en vue de déstabiliser les musulmans et de faire de l’islam un fait culturel à vocation folklorique, non idéologique, au même titre que la religion catholique désormais à genoux depuis belles lurettes, et qui, désormais, est tenue en laisse et asphixiée grâce à sa sécularisation. Pour se convaincre de ces desseins cyniques, ayons à l’esprit que le Collège de France, où Hassan fit étalage au grand jour de sa compromission devant un parterre d’universitaires en liesse acquis à sa cause, est grassement et gracieusement financé par la Fondation Bettencourt-Schueller, un obscur mécène.
Le Coran des historiens
« La complexité des structures exclut une composition consciente de Mahomet. C’est pourquoi nous sommes en faveur de ranger cette hymnologie dans une catégorie que nous définirions comme transpersonnelle. »
Pierre Crapon de Crapona, Le Coran : aux sources de la parole oraculaire, p. 557.
C’est dans ce contexte qu’il incombe d’appréhender la parution du « Coran des historiens » aux éditions du Cerf. Déjà, cette maison d’édition d’obédience chrétienne connait dernièrement des revirements à la suite de convulsions d’ordre notamment économiques. En 2016, vingt-sept frères dominicains signent une pétition dans laquelle ils dénonçaient l’intrusion d’une « droite perverse » et se disent « vraiment tristes de voir que le soutien apporté par les éditions du Cerf à Valeurs actuelles rompt avec toute cette tradition qui a fait l’honneur de l’ordre dominicain en France ». Pour le journaliste Joseph Confavreux, cette pétition n'empêche pas la ligne éditoriale du Cerf de prendre une orientation de plus en plus réactionnaire, notamment à l'occasion de la parution du livre L’Émancipation promise du politologue Pierre-André Taguieff (un propagandiste atlantiste, ndt.) qui dresse un violent réquisitoire contre les valeurs républicaines estimant qu’érigées « en absolus, la liberté, l’égalité et la fraternité se transforment en idoles sanguinaires au nom desquelles des multitudes sont sacrifiées ». Il pourfend l’écologie et prend la défense du capitalisme, estimant que le « le secret de l’antisémitisme moderne » serait la « haine du capitalisme ».[5]
Je n’ai pas la prétention ici de procéder à une réfutation détaillée, voire même sommaire, de ce monument, l’excellent site Mizane.info, avec lequel je ne partage pas toutes les idées, s’en est chargé avec brio.[6] Je me contenterais, après avoir écarté la thèse farfelue de l’hypercritique, d’apporter ma pierre à l’édifice en dressant une liste de citations d’orientalistes entérinant l’idée que le Coran fut bel et bien conservé depuis ses débuts (avec 40 témoignages au total) ; pinailler sur des détails formels n’enlèvent en rien à cet état de fait. Bien sûr, nombreux sont les auteurs de ces témoignages qui ne portent pas l’islam en affection, notamment au sein d’une élite chrétienne, l’un de ses plus fervents détracteurs, rappelons-le quand même ! Ce constat apporte plus de poids à leurs confessions.
Notons également que ces témoignages reposent sur le paradigme matérialiste à l’origine méthodologique de la science moderne, et qui, par essence, est biaisé, car occultant littéralement la dimension spirituelle de l’homme, une composante essentielle du phénomène religieux. Malheureusement, nombreux sont les chercheurs musulmans qui valident ce paradigme, et qui, malgré qu’ils réfutent certaines thèses orientalistes, leur concèdent certains postulats risquant de jouer en leur défaveur.[7] Notamment, le vecteur principal de la transmission du Coran fut par voie orale. Fort de son paradigme matérialiste, l’historico-critique fait fausse route puisqu’il s’attarde sur les preuves matérielles telles que les manuscrits, alors qu’il ne constitue qu’un support secondaire.
La bataille hégémonique se déroule avant tout sur le terrain idéologique, et plus on concède du terrain, plus on prête son flanc à la critique, et plus proche est l’abdication. Ainsi, si la vérité vient de la bouche de l’adversaire, c’est uniquement sous un angle, non dans l’absolu, en sachant qu’en fonction des grilles de lecture, on aborde la vérité sous des angles variés et complémentaires. Donc, dans l’absolu, le paradigme humaniste est biaisé, mais relativement, il génère une certaine vérité (même « vérités » au pluriel n’est pas mal non plus). Cette démonstration convient à une catégorie d’individus, et par forcément à des croyants convaincus. Notons, enfin, qu’il m’arrive de citer un auteur sans citation.
À suivre…
Par : Karim Zentici
[1] https://www.youtube.com/watch?v=p30GbeEW838&feature=youtu.be&fbclid=IwAR0Zus8wUTOMgz7wnYiDJ_4jCkeZa-b48pN-VES9PnyTMupXQxMoZuAOPtU
[6] Voir : https://www.mizane.info/le-coran-des-historiens-que-faut-il-en-penser-1-2/?fbclid=IwAR2X4JlXX8GHd72SXmZKmAA4iOsA_C349UumM0nmuXixTxBkdpAMcoIS4pc
[7] En voici un exemple criant :
En voici un autre exemple beaucoup plus modéré :