ETUDE GRAMMATICALE ET LINGUISTIQUE DE LA NON-CRUCIFIXION DE JESUS (AS) DANS LE CORAN 3/4

(Article de Nordine Bennecer)
Aïssa a d’ailleurs éduqué ses disciples en leur montrant ce pouvoir pour qu’ils puissent le constater de leurs propres yeux :
- Luc 9 : 29 « pendant que Jésus priait, l’apparence de son visage s’altéra et il devint autre ».
- Mathieu 17 : 2, évoque la transfiguration.
- Jean 20 : 19-29, Aïssa change d’apparence 2 fois dans une pièce fermée avec ses apôtres.
- Marc 16 : 12 « Après cela, Jésus apparut sous une autre forme aux apôtres.
- Jean 21 : 12 Jésus réalise un miracle pendant que les apôtres pêchent et ces derniers lui demandent « qui est-tu » ?
- A deux reprises, Aïssa (AS) a évité la mort en changeant d’apparence :
- Il prêche dans la synagogue et les juifs tente de le lapider, c’est-à-dire de le tuer en lui lançant des pierres jusqu’à ce que mort s’ensuive. Ils sortent chercher des pierres et Aïssa (AS) se cache sur le côté, change d’apparence et sort devant tout le monde comme si de rien n’était.
- Luc 4 : 29-30 lorsque Aïssa (AS) fait sa déclaration messianique à la synagogue, il est interpellé et conduit par la foule en colère. Elle tente de le jeter du haut de la montagne mais il s’échappa miraculeusement « en passant au milieu de la foule » Les exégètes disent qu’il a eu recours à la transfiguration.
- Jean 20 : 13 – 14 : Femme pourquoi pleures-tu ? parce qu’ils ont enlevés monseigneur et je ne sais où ils l’ont mis. En disant cela, elle se retourna et vit Jésus debout, mais elle ne savait pas que c’était lui.
- Jean 20 : 14 Marie de MagdAllah ne reconnut pas Jésus juste après la scène de la crucifixion, elle le prit pour le jardinier du cimetière.
- Il apparût aux frères Zébédée de manière différente, au même endroit et en même temps : pour l’un, c’était un enfant, pour l’autre c’était un homme beau et joyeux ; puis il apparût encore pour l’un comme un homme dégarni avec une grande barbe qui vole au vent et pour l’autre, comme un homme avec une barbe qui commence à naître.
- L’Evangile de Judas, dans lequel Judas est considéré comme le plus grand des disciples de Jésus. Ce dernier lui dit : « Mais toi Judas, tu surpasseras tous les disciples car tu vas sacrifier l’homme qui me servira d’enveloppe charnelle ». D’autres traductions disent « l’homme qui me revêtira », ou « l’homme qui prendra mon apparence ».
- Nous avons l’épisode avec Thomas qui ne croyait pas que Jésus ait été tué et c’est pour cette raison qu’il dit « Si je ne vois pas dans les mains la marque des clous, si je ne mets pas ma main dans son côté, non, je ne croirai pas ». Lorsque Jésus revient et interpelle Thomas, il cherche à démontrer aux disciples qu’il n’est pas mort. Il lui dit et cela est implicite en Jean 27 « Oh toi Thomas qui a dit cela, alors, vient et constate » : « Avance ton doigt, et regardes mes mains ; avances aussi ta main et mets-là dans mon côté. Thomas s’exclame : « Mon Seigneur et mon Dieu ». Il dit cela car il est convaincu qu’il n’est pas mort et il en est extrêmement touché, d’où son exclamation. Cette dernière expression est toujours utilisée chez les musulmans face à une situation impressionnante. Nous disons, par exemple face à des récitateurs dont la voix est « angélique » (Le Sheikh Abdel Basset RA), mon Seigneur, mon Dieu (Allah, Allahou rabbi…). La personne qui reçoit l’éloge n’est pas divine mais sa voix est extraordinaire et les chrétiens, coupés de tout ancrage culturel à la réalité sémite qui est toujours vivace chez les musulmans, considèrent que la personne qui reçoit cet éloge est de nature divine.
Nous pourrions rajouter l’épisode où Jésus demande que les apôtres le touchent (Luc 24, 39) : « Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi et voyez : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai. Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. Comme, dans leur joie, ils ne croyaient point encore, et qu’ils étaient dans l’étonnement, il leur dit : avez-vous quelque chose à manger ? ils lui présentèrent du poisson rôti et un rayon de miel. Il en prit, et il en mangea devant eux. » Pourquoi cette situation ?
Tout simplement parce qu’ils le croyaient mort et qu’ils avaient affaire à un revenant, un esprit, un fantôme car très peu connaissaient son pouvoir. Le fait qu’il demande à être touché, à manger, à ce que l’on son constate son absence de blessures, démontre aisément qu’il était bel et bien vivant et qu’il n’est pas mort. Il a une nouvelle fois utilisé une apparence pour tromper ses ennemis.
Ajoutons enfin un dernier exemple qui démontre la perfection coranique, celui de la scène du supplicié criant sur la croix crie : « Eli, Eli, lama sabachtani », traduit par « mon dieu, mon dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ! ».
Cette traduction n’a aucun sens car l’expression « lama sabachtani » vient de l’araméen (tout comme l’hébreu), qui précisons-le est une variante de la langue arabe et qui seule a résisté au temps et la notion d’abandon est traduite ici par le verbe « sabaqa » et non « sabacha ».
« Sabacha » tout comme en arabe « sabagha » signifie modifier l’apparence d’une chose, teindre, peindre, recouvrir un objet ou une personne d’une autre chose. Nous retrouvons cette signification dans les noms de famille des sépharades tels que Sebbag, Sabbag, Sebbagh, Sabbagh ou les mêmes noms avec un seul « b », notamment dans le cadre de la francisation. Cela nous renseigne sur leur métier qui est peintre, teinturier.
Nous trouvons aussi cette signification chez les berbères dans l’expression « Adh sabbghagh l’odho » qui signifie faire ses ablutions et contient l’idée de se recouvrir d’eau pour se purifier.
En conséquence, cette traduction prend alors tout son sens : « mon dieu, mon dieu, pourquoi as-tu modifié mon apparence » ! « Pourquoi m’as-tu recouvert de l’apparence d’un autre » ! et nous faisons le lien avec l’Evangile de Judas dans lequel Jésus dit : « Mais toi Judas, tu surpasseras tous les disciples car tu vas sacrifier l’homme qui me servira d’enveloppe charnelle », « l’homme qui me revêtira », ou « l’homme qui prendra mon apparence ».
Tous ces exemples démontrent que Aïssa avait le pouvoir de changer d’apparence et les spécialistes le savent mais ils n’en parlent jamais… car cela confirmerait la version coranique dans la correction de leur compréhension et réduirait à néant le sacrifice et ce qui s’y attache.
Il s’agit donc d’un Aïssa docétique c’est-à-dire d’apparence. De nombreux évangiles, notamment apocryphes évoquent l’idée qu’il pouvait prendre l’apparence qu’il voulait.
On parle de métamorphose, du grec « méta » = mutation, « morphe » = apparence extérieure, « sis » = processus.
C’est un processus de modification de l’apparence extérieure de Aïssa (AS) qui consiste, non pas en une modification de la personne mais en une transformation de sa manifestation, c’est-à-dire que la manière dont il est perçu par les gens est modifiée, mais en tant que tel, il ne change pas d’apparence. Pour cette raison, les gens n’ont aucune prise sur la situation (cf. forme passive du verbe) et leurs yeux ont été forcés de voir ce qui n’était pas. Le but était de les tromper, d’où l’expression « faux-semblant ».
C’est donc par l’expression arabe « shoubiha lahoum » que l’on comprend que Aïssa a pris une autre apparence pour tromper les gens qui cherchaient à le tuer et que cela s’est imposé à eux, d’une manière telle qu’ils n’ont rien pût faire ou remarquer.
D’ailleurs, la Bible confirme qu’il n’a pas été tué car tout d’abord, le messie attendu n’est pas censé mourir (Esaïe 53).
Dans Mathieu 4, v 6, le diable dit à Aïssa (AS) de se jeter du haut du temple s’il est le fils de Dieu car il est écrit : « il donnera des ordres à ses anges à ton sujet et ils te porteront sur les mains de peur que ton pied heurte une pierre ». A plus forte raison, que dire des souffrances infligées sur la croix ?
De plus, les anges de dieu te garderont de tout fléau, de tout mal. Le mot « Tout = koullou » signifie qu’aucune possibilité n’est ouverte et que toutes les portes du mal sont fermées au messie. Il est protégé quoi qu’il arrive.
« Puisqu’il m’aime, je le délivrerai, je le protégerai et je le glorifierai. Il m’invoquera et je l’exaucerai.
Aïssa (AS) a invoqué Dieu pour ne pas mourir par la crucifixion (par 3 fois Mathieu 26, 39) et il est rapporté dans Hébreux 5, v 7 : « Jésus a invoqué à grands cris, larmes, supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort. Et ayant été exaucé à cause de sa piété.
Bart Ehrmann confirme cela dans son site internet en disant : « The messiah was to be a figure of grandeur and power who overthrew the enemy. Anyone who wanted to make up a messiah would make him like that. Why did the Christians not do so ? Because they believed specifically that Jesus was the Messiah. And they knew full well that he was crucified. The Christians did not invent Jesus. They invented the idea that the messiah had to be crucified ».
Cet auteur, considéré comme l’un des plus grands spécialistes du Nouveau Testament confirme que l’idée de crucifixion de Jésus a été inventée par le chrétiens. Elle n’est contenue ni dans les textes, ni conforme à l’idée du messie attendu.
Il a été sauvé de la mort par Allah, seul à pouvoir le sauver et Aïssa (AS) a utilisé une apparence trompeuse comme il l’a précédemment fait.