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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 16:53

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L’interaction entre le cœur et les actes

(Partie 1)

 

Au sujet de l’intercession prophétique dans l’autre monde : « Tout musulman qui entre en Enfer, en sortira un jour ou l’autre, selon notre tendance, « grâce » à son intercession, ou celle d’un autre, et, surtout, de La Miséricorde d’Allah Tout-Puissant. Il n’y restera dès lors plus personne ayant prononcé au moins une fois dans sa vie : lâ ilâh illâ Allah avec foi et sincérité exclusive, quand bien même, elle délaisserait après cela, les actes d’obligations. » [Voir : e-radd ‘alâ el mubtadi’a d’ibn el Bannâ el Hanbalî (471 h.).] 

 

Louange à Allah le Seigneur de l’Univers ! Que les Prières et le Salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur ses proches et tous ses Compagnons !

 

Voir : ârâ el murjiya fî musannafât Sheïkh el Islâm qui est une thèse ès Doctorat du D. ‘Abd Allah ibn Mohammed e-Sanad.

 

Introduction

 

En ayant connaissance de la relation entre l’intérieur et l’extérieur, on dissipe de nombreuses ambiguïtés qui ont malheureusement égaré les sectateurs de tout horizon dans le domaine de la foi.[1] Les murjites renient purement et simplement cette relation, et c’est ce qui les a fait sombrer dans l’erreur.[2] La foi est composée de la parole et des actes ; la parole du cœur et de la langue et les actes du cœur et des membres.[3] Les paroles et les actes du cœur représentent l’intérieur, et la parole et les actes des membres représentent l’extérieur.[4] Le cœur est l’essence (intérieur) de la foi et les membres (extérieur) ne font que suivre ses injonctions.[5]

 

Les paroles et les actes du cœur composent l’essence de la foi,[6] et sont donc indispensables.[7] Allah insuffla deux choses essentielles à la nature humaine :

1-       Le savoir et la reconnaissance du Seigneur avec le cœur ;

2-       Qui vont entrainer l’amour et la soumission envers Lui à travers Son adoration et la recherche de Son soutien.

 

 

Par nature, l’homme est attiré vers Dieu

 

Par nature, l’homme est attiré vers Dieu grâce au savoir et aux actes. C’est exactement l’Islam dont parle le hadîth : « Tout nouveau-né vient au monde à l’état de nature, mais ce sont ses parents qui le rendent Juif, chrétien ou mazdéen. C’est comme un animal qui met bas son petit, est-ce qu’il peut naitre mutilé de l’oreille ? »[8] Puis, Abû Huraïra (t) récita le Verset : [la nature qu’Allah a insufflée à l’homme].[9]

 

La connaissance et l’adoration du Créateur sont innées à l’homme et composent, comme nous l’avons vu, l’essence de la foi. Deux symptômes, qui entrainant la mécréance, corrompent la nature humaine : l’ignorance (au niveau du savoir) et l’injustice (au niveau des actes).[10]

 

La connaissance précède aux sentiments et à la volonté

 

Il existe un phénomène de cause à effet, entre la connaissance et l’amour d’une chose à aimer ; entre la connaissance et l’encensement d’une chose à encenser ; et la connaissance et la peur d’une chose à craindre. La reconnaissance (savoir + croyance) du Seigneur par Ses Noms et Attributs pousse, d’une part, à L’encenser et à Le craindre, et d’autre part, à vouloir Lui obéir et à arborer de Lui désobéir.

 

Une volonté parfaite entraine forcément une action, sauf en cas d’incapacité. Il suffit de réunir une volonté parfaite et la capacité pour obtenir une prière, et toute défection provient obligatoirement d’un manque de volonté, dans la situation où on n’a aucun problème de capacité.[11] Quand on est résolu à faire l’adultère, sauf empêchement, on va forcément dans ce sens ne serait-ce qu’avec un regard, un mouvement de tête ou du corps, une parole, un pas, etc.[12]

 

Nous comprenons mieux désormais le hadîth : « Deux musulmans qui s’affrontent à l’épée sont voués tous deux à l’Enfer : le tueur et la victime. »[13] La victime avait également l’intention de tuer son adversaire, mais la mort mit fin à son projet. Même chose pour celui qui rêve de faire telle ou telle chose s’il avait la richesse d’un tel.[14] Son ambition ne dépasse pas ses paroles, faute de pouvoir en faire plus. Nous pouvons en dire autant pour celui qui fait la propagande de ses idées égarées ; il endosse le péché de tous ceux qu’il a influencés et qu’il a égarés dans les limites de ses moyens.

 

Ainsi, le tasdîq et le savoir entrainent les actes du cœur et les sensations (la volonté en acte).

L’âme est animée par deux forces

 

-          La sensation et la conscience du bien et du mal (savoir + croyance)

-          Un sentiment d’attirance envers le bien (qui va stimuler l’amour et l’espoir) et de répulsion envers le mal (qui va stimuler la haine et la peur).

 

La sensation du bien provoque la jouissance et la joie, tandis que la sensation du mal provoque la douleur et la détresse. Le cœur est naturellement enclin à la reconnaissance et à la soumission de Dieu, mais des éléments extérieurs viennent le corrompre et lui faire renier ce sentiment naturel.

 

Il y a une relation de cause à effet entre la connaissance et l’amour du bien, de la même manière qu’il y a une relation de cause à effet entre la connaissance et la haine du mal. Or, deux facteurs font obstacle à ce mécanisme ; les passions intellectuelles qui pervertissent la connaissance de la vérité et les passions corporelles qui pervertissent la soumission à cette vérité.

 

L’essence de la foi est la somme du tasdîq et des actes du cœur. Un tasdîq non animé par l’amour et la crainte du divin est inutile. C’est exactement ce que les anciens reprochaient aux jahmites, car cela revient à accepter la foi de Pharaon, Satan et des Juifs.[15]

 

La jalousie et l’orgueil font obstacle à la connexion naturelle entre un cœur sain et Son Créateur qui, à l’absence de ces éléments perturbateurs, est la chose la plus aimée dans l’absolu. Le tasdîq et le savoir ne suffisent pas en eux-mêmes, quand le cœur est pollué. Seul un cœur sain est à même de concrétiser le monothéisme pur, la religion fidèle (hanîfiya) à Dieu, celle d’Ibrahim, Son Ami.

 

Ainsi, la force du savoir doit absolument être accompagnée d’une autre force naturelle, et qui est l’amour d’Allah. Ces deux forces se renforcent mutuellement ; le savoir renforce les actes et inversement. Plus on connait le Très-Haut, plus on L’aime, plus on L’évoque et plus on fait des efforts dans les œuvres et dans Sa connaissance à travers Ses Noms et Attributs. À l’inverse, quand on déteste une chose, on évite de l’évoquer en bien, et, à terme, on en arrive à l’oublier, ou, au meilleur des cas, à en avoir un souvenir très faible.

 

À suivre…

 

Par : Karim Zentici

http://mizab.over-blog.com/

 



[1] Majmû’ el fatâwa (7/646).

[2] Majmû’ el fatâwa (7/646).

[3] Majmû’ el fatâwa (2/271).

[4] Majmû’ el fatâwa (7/672).

[5] Jâmî’ e-rasâil (1/243).

[6] Dar-u ta’ârudh el ‘aql wa e-naql d’ibn Taïmiya (3/173).

[7] Majmû’ el fatâwa (7/529).

[8] Rapporté par el Bukhârî (4755, 6599) et Muslim (2658), selon Abû Huraïra (t).

[9] Les Romains ; 30 ; voir : baïyân talbîs el jahmiya (2/480).

[10] Dar-u ta’ârudh el ‘aql wa e-naql (3/137).

[11] Majmû’ el fatâwa (6/574).

[12] Jâmî’ el masâil (1/243).

[13] Rapporté par el Bukhârî (31) et Muslim (1680).

[14] Voir notamment : el Bukhârî (5026).

[15] Voir pour ce point : Majmû’ el fatâwa (7/307).

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commentaires

M
<br /> Salam 'alayka wa rahmatollah.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Jazaka Lah ou khayran djazza pour tes efforts pour la da'wa.<br />
Répondre
M
<br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> wa 'aleikom salem wa rahmat Allah !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> amin, wa fik baraka Allah !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> jazaka Allah kheir pour les encouragements !<br /> <br /> <br /> <br />