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22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 17:39

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84 annonces de Mohammed dans la Bible !

(Partie 4)

 

19- Le prophète Ésaïe a dit en parlant de la Mecque : « Toi qui te morfonds dans la désolation et qui ne jouis d’aucun égard, voici que moi je mettrai un cerne de fard autour de tes pierres, je te fonderai sur des saphirs, je ferai tes créneaux en rubis, tes portes en pierres étincelantes et pour ton pourtour en pierres ornementales. Je répandrai la paix sur tes fils, je t’ornerai de la probité (ou justice ndt.) et de la piété. J’éloignerai de toi le malheur et la souffrance. Celui qui me voudra n’aura qu’à te prendre pour direction et lieu de séjour, car tu seras un asile et un refuge pour ceux qui vivront en ton sein. »[1]

 

Ce passage fait la description de la Mecque, de la Ka’ba la Maison Sacrée. Le Khalife Mahdî (m. en 169 h. ndt.) de la dynastie Abbasside et les rois de tout temps, entretenaient la construction du Temple Sacrée avec grand soin. Ils l’ornèrent d’or, de pierres précieuses, de teintures et de pierres d’azur (lapis). Les couronnes et les trésors des différents empires lui furent emmenés pour lui servir d’ornement. Les plafonds du Haram que j’ai pu voir illuminent les yeux de leurs éclats. Il faut vraiment avoir l’esprit étroit et l’haleine courte pour accoler cette prophétie d’Ésaïe à un autre lieu saint que la Ka’ba. Elle ne peut correspondre à Jérusalem au sujet de laquelle on n’a jamais pu dire à une époque, contrairement à la Mecque : « Toi qui te morfonds dans la désolation et qui ne jouis d’aucun égard ».

 

20- Ésaïe s’adresse aux hommes au sujet de Mohammed, le Messager d’Allah (e) : « Écoutez-moi, vous les îles, soyez attentives : le SEIGNEUR m’a appelé au loin. Il s’est répété mon nom dès le sein maternel. Dès le ventre de ma mère, il a disposé ma bouche comme une épée pointue, dans l’ombre de sa main, il m’a dissimulé. Il m’a disposé comme une flèche acérée, dans son carquois il m’a tenu caché. Il m’a dit : « Mon serviteur, c’est toi, Israël, toi par qui je manifesterai ma splendeur. » (…) En fait, mon droit m’attendait auprès du SEIGNEUR, ma récompense, auprès de mon Dieu… dès lors, je suis Mohammed (le loué ndt.), et ma puissance, c’est mon Dieu. »[2]

 

Le prophète Ésaïe (u) a, sans bafouiller, prononcé explicitement le nom de Mohammed. Nous n’avons besoin d’aucun traducteur (ou d’aucune explication ndt.) pour le comprendre. Quant à ces paroles : « le SEIGNEUR m’a appelé au loin. » Elle signifie qu’il ne venait pas des tribus d’Israël ni de leur pays, mais qu’il venait d’ailleurs. À travers cette prophétie, il pointe du doigt vers un autre prophète (étranger) ayant pour nom Mohammed et qui sera porteur d’une nouvelle loi, prêchant la religion d’Allah, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.

 

 

21- Le prophète Ésaïe a dit en parlant d’Hagar  la mère des arabes : « Pousse tes acclamations, toi, stérile, qui n’enfantais plus, explose en acclamation et vibre, toi qui ne mettais plus au monde ; car les voici en foule, les fils de la désolée, plus nombreux que les fils de l’épousée, dit le SEIGNEUR. Élargis  l’espace de la tente, les toiles de tes demeures qu’on les distende ! Ne ménage rien ! Allonge tes cordages et tes piquets, fais-les tenir, car à droite et à gauche tu vas déborder : ta descendance héritera des nations qui peupleront les villes désolées. »[3]

 

Y a-t-il plus éloquent comme argument ? Cette prophétie peut-elle concerner quelqu’un d’autre que Hâjar et sa progéniture ou un autre endroit que la Ka’ba –qu’Allah l’honore – ?

 

22- Ésaïe prophétise l’avènement de Mohammed, le Messager d’Allah (e) en ces termes : « Voici mon serviteur qui me réjouit, je lui ai consacré ma révélation. Il va faire régner ma justice sur les nations et leur faire part des recommandations. Il ne rira pas aux éclats, il ne fera pas entendre sa voix dans les marchés. Il va ouvrir des yeux borgnes, des oreilles sourdes, et va faire vivre des cœurs sellés. Je vais lui octroyer ce que je n’ai donné à nul autre. Il va louer Dieu par de nouvelles louanges, il viendra de l’extrémité de la terre. Le désert et ses habitants vont exulter de joie. Ils vont clamer l’unicité de Dieu en grimpant chaque colline comme ils vont l’exalter en descendant chaque colline. Lui ne s’étiolera pas, lui ne ploiera pas, il ne penchera pas vers les passions ; il sera rayonnant, il n’avilira pas les pieux qui seront comme une poignée faible. Il va plutôt renforcer les véridiques. Il sera le prince des humbles, il sera la lumière de Dieu qui ne s’éteint pas, et les marques de son règne seront sur ses épaules.»[4]

 

Ésaïe a donc annoncé le nom du Messager d’Allah (e) au même titre que les autres prophètes. Cette annonce est très claire pour celui qui recherche la vérité et qui ne se laisse pas aveuglé par la haine et les passions.

 

23- Le prophète Ésaïe fait allusion au nom du Messager d’Allah (e) en ces termes : « Qu’ils se réjouissent la terre et le désert aride, que la steppe exulte et fleurisse, qu’elle se couvre de fleurs et de champs, à cause d’Ahmed les meilleures beautés seront offertes au Liban qui se transformera en jardins et en palais, et on verra la gloire du SEIGNEUR, la splendeur de notre Dieu. »[5]

Le désert et la steppe vont se transformer avec la venue d’Ahmed (e) en terre habitée et convoitée par les hommes. Ne devrait-il pas avoir honte celui qui renonce à l’Islam de refuser les paroles d’Isaïe ? Comment prétendre croire en un homme auquel on refuse et dément les propos ! Le doute peut-il encore demeurer dans la poitrine d’une personne sensée ayant entendu ces paroles qui évoquent clairement le nom de notre Prophète et celui de sa terre ?

 

24- Ésaïe a dit : « Une voix proclame : « Dans le désert dégagez un chemin pour le SEIGNEUR, nivelez dans la steppe une chaussée pour notre Dieu, que tout vallon soit relevé, que toute montagne et toute colline soient rabaissées, que l’éperon devienne une plaine et les mamelons une trouée ! Alors, la gloire du SEIGNEUR sera dévoilée et tous les êtres de chair ensemble verront que le SEIGNEUR a parlé. » »[6]

 

Ce passage fait allusion au royaume qu’Allah va étendre à Son Messager Mohammed (e).

 

25- Ésaïe a dit : « Mais toi, famille d’Abraham mon ami, toi que j’ai tenu depuis les extrémités de la terre, toi que depuis ses limites j’ai appelé, ne crains pas, car je suis avec toi. Ma main puissante t’étendra la terre, et je te rendrai comme un pilon en fer : tu vas réduire en morceau ce qui viendra sur ton passage, tu vas le déchiqueter et le réduire en poussière et l’éparpiller aux souffles du vent. Et toi, tu exulteras, tu seras satisfait et tu seras Mohammed (loué). »[7]

 

Ne vois-tu pas avec quel respect est évoqué dans la Bible ce noble prophète et que son nom bénit regorge dans ses pages ! Il faut se rendre à l’évidence. Tous ces prophètes, ces élus et ces purs, prononcent clairement le nom de Mohammed. Après cela, il n’y a plus aucune place à la spéculation.

 

À suivre…

Traduit par :

Karim Zentici 

  

 

  

 

   

 

 



[1] Voir Ésaïe ; 54.11-15 La version contemporaine est sensiblement différente. Elle dit en effet : « Humilié, ballottée, privée de réconfort, voici que moi je mettrai un cerne de fard autour de tes pierres… Tous tes fils seront disciples du SEIGNEUR, et grande sera la paix de tes fils. Dans la justice tu seras stabilisée, loin de toi l’extorsion : tu n’auras plus rien à craindre ; loin de toi la terreur : elle ne t’approchera plus. On complote, on monte un complot ? Cela ne vient pas de moi ! Qui complote contre toi, devant toi s’écroulera. »

[2] Ésaïe ; 49.1-5 La version actuelle a changé « Mohammed » par : « J’ai du poids aux yeux du Seigneur. »

[3] Voir : Ésaïe ; 54.1-7

[4] Voici le passage en question dans la version actuelle : « Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu que j’ai moi-même en faveur. J’ai mis mon Esprit sur lui. Pour les nations il fera paraître le jugement, il ne criera pas, il n’élèvera pas le ton, il ne fera pas entendre dans la rue sa clameur, etc. » Ésaïe ; 42.1-12 voir également : Ésaïe ; 35.1-10 et 9.6

D’après el Bukhârî (2125), il fut demandé à ‘Abd Allah ibn ‘Amr (une autre version parle de ‘Abd Allah ibn Sallâm) : « Parle-nous de la description du Messager d’Allah (e)dans la Thora :

- Il est décrit dans la Thora répondit-il, avec certaines qualités qui lui sont attribuées dans le Coran : « Ô Prophète ! Nous t’avons envoyé comme témoin, annonciateur, et avertisseur. Le protecteur des illettrés, tu es Mon serviteur et Mon Messager, je t’ai appelé le Mutawakkil (celui qui s’en remet à Dieu). Tu n’es pas rude et tu n’as pas le cœur dur, tu ne cries pas dans les marchés, tu ne rends pas le mal par le mal, mais tu rends le mal par le bien. Tu pardonnes et fais grâce. Je ne le ferais pas mourir avant qu’il ne redresse la religion corrompue. Je vais ouvrir par lui des yeux aveugles, des oreilles sourdes, et des cœurs fermés ; reconnaissant qu’il n’y a d’autre dieu en dehors d’Allah. » Par Thora, il faut entendre soit le nom générique pour désigner les Anciennes Écritures soit la Thora particulière à Moïse (le pentateuque).

[5]Ésaïe ; 35.1-2 La version actuelle ne fait pas mention du passage : « avec Ahmed les meilleures beautés seront offertes au Liban qui se transformera en jardins et en palais. » Il est dit à la place : « … qu’elle saute et danse et crie de joie ! La gloire du Liban lui est donnée, la splendeur de Carmel et de Sharôn ».

[6] Ésaïe ; 40.3-5

[7] Ésaïe ; 41.8-16 La version actuelle est sensiblement différente, ce qui démontre que la main de l’homme n’est pas innocente dans cette évolution. En voici un passage : « Mais, toi, Israël, mon serviteur, Jacob, toi que j’ai choisi, descendance d’Abraham mon ami, toi que j’ai tenu depuis les extrémités de la terre, toi que depuis ses limites j’ai appelé, toi à qui j’ai dit : « Tu es mon serviteur, je t’ai choisi et non pas rejeté », ne crains pas car je suis avec toi… tu vas triturer les montagnes et les déchiqueter, tu réduiras en bale les collines, tu les vanneras et le vent les emportera, le tourbillon les dispersera. Et toi, tu exulteras à cause du SEIGNEUR, à cause du Saint d’Israël tu t’exulteras. »

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 17:39

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84 annonces de Mohammed dans la Bible !

(Partie 3)

 

11- Dâwûd déclare dans les Psaumes : « Dieu manifesta à Sion une couronne comblée de louange. »[1]

 

David multiplie dans les Psaumes l’évocation de notre maître et Messager Mohammed (e) le loué ; il est Mahmoud et Ahmed. Il le qualifie de couronne pour dire qu’il est le prince (ou à la tête) des prophètes – que la paix soit sur eux – étant donné que la couronne se porte sur la tête.

 

12- Dâwûd a déclaré dans les Psaumes : « Afin que se reposent les habitants du désert et des villages et que deviennent la terre de Qidhar (Qédar) des prairies, et que rendent gloire les grottes et qu’ils hèlent des sommets des montagnes les louanges du Seigneur et qu’ils répandent ses gloires dans les îles. »[2]

 

À qui d’autre appartiendrait le désert si ce n’est au peuple de Mohammed ? Qui d’autre serait Qidhar si ce n’est le fils d’Ismâ’îl,[3] l’ancêtre du Messager d’Allah (r) ? Qui d’autres seraient les habitants des grottes et de ces montagnes si ce n’est les Arabes ?

 

13-  Dâwûd a dit dans les Psaumes : « Qu’il traverse d’une mer à l’autre, et du Fleuve jusqu’au bout de la terre ! Les habitants des Îles s’inclineront devant lui, ses ennemis lècheront la poussière, les rois de Perse se prosterneront devant lui, toutes les nations lui seront soumises et obéissantes. Il délivrera le malheureux opprimé par un plus fort que lui, il défendra les humbles privés d’appui, il sera doux avec le pauvre et le faible, on priera sur lui et on le bénira sans relâche. »[4]

 

Cette description répond à celle du Messager d’Allah (e). Les rois furent traînés à ses pieds ; les empereurs romains et perses furent prisonniers par ses compagnons et se soumirent à lui et à sa nation ; les peuples ont léché la poussière et on prie sur lui jour après jour.

 

14- Dâwûd prophétise dans les Psaumes  l’avènement de Mohammed (e) en ces termes : « Malheur à moi ! J’ai dû [émigrer à Mèshek,] rester parmi les tentes de Qédar. Je suis trop resté chez ceux qui détestent la paix. Je suis la paix mais si je parle ils sont pour la guerre. »[5]

Ce passage fait allusion à la personne du Messager d’Allah (e) qui habite les terres de Qédar. Sinon, il faudrait dire quand David a-t-il quitté Jérusalem pour se rendre à la Mecque dans le territoire de Qédar le fils d’Ismaël ?

 

15- Dâwûd prophétise dans les Psaumes  que Mohammed (e) aura une grande nation en ces termes : « Ses fruits ressemblent aux nombreux champs sur terre comme ceux qui poussent au Liban. Son nom sera évoqué pour toujours ; il l’avait déjà avant la création du soleil, et toutes les nations recherchent sa bénédiction et le louent. »[6]

 

Cette description correspond à la sienne et à celle de sa nation. David signale que sa loi sera éternelle, qu’il sera soutenu, qu’il n’y aura aucun prophète après lui, lui le sceau des prophètes.

 

16- Dâwûd prophétise dans le deuxième psaume que les frontières de l’Islam seront étendues, en ces termes : « Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui je t’ai engendré. Demande-moi, et je te donne les nations comme patrimoine, en propriété les extrémités de la terre. Tu les écraseras avec un sceptre de fer, et, comme un vase de potier, tu les mettras en pièces. »[7]

 

L’auteur a dit : sache qu’il est impensable que ce psaume parle de quelqu’un d’autre que de notre maître Mohammed (e), le Messager d’Allah. Il est celui qui a hérité de toutes les nations et dont l’empire s’est répandu jusqu’aux extrémités de la terre. Il a mené et dominé les nations de son épée. Ce psaume ne peut en aucun cas correspondre à David qui n’a jamais hérité de tous les peuples et son empire n’a jamais atteint les confins de la terre. Un seul coin du monde était sous son autorité ; d'ailleurs, Jérusalem est revenu par la suite aux mains de la nation mohammadienne. Le royaume de Mohammed a atteint les confins du monde ; il a conquis le Hijâz (le long du littoral ouest de la péninsule arabique jusqu’au bordure du Yémen ndt.), le Yémen, l’Abyssinie, l’Éthiopie, l’Inde, le Sind jusqu’aux bordures de la Chine. Sa nation a foulé les terres du Shâm, l’Iraq, la Perse jusqu’en terre turque. Elle a soumis les terres égyptiennes et jusqu’à la corne du Maghreb en bordure de la mer Tanja. Mohammed a hérité de tous les autres peuples et sa domination s’est étendue aux extrémités de la terre. En cela, cette annonce le concernant est comparable à celle de Jacob que nous avons précédemment évoquée.

 

Quant à l’expression : « Tu es mon fils », il faut la resituer dans l’usage de l’époque où elle était utilisée dans le sens de prophète et de fidèle soumis à Dieu. La Thora affirme à ce sujet : « Mon fils premier-né, c’est Israël. »[8] Jésus dit également dans l’Évangile : « je monte vers mon Père qui est votre Père»[9]

 

17- Dâwûd prophétise dans les Psaumes l’avènement du Messager en s’adressant à Son Seigneur en ces termes : « Seigneur, qu’elle est cet homme dont tu parles, ce mortel à qui tu soumets tes ordres ? Tu l’as vêtu du prestige (ou des prodiges) et de la gloire ; et tu lui as donné le pouvoir sur ta création. »[10]

 

18- Parmi les prophéties d’Ésaïe, il y a celle où il annonce l’avènement du Messager d’Allah (e) : « On m’a dit : Va, sois guetteur et guette ce que tu vois. J’ai dit : j’ai vu deux cavaliers arrivés ; l’un sur un âne, l’autre sur un chameau. L’un dit à l’autre : Babylone est tombée et ses habitants pour le sacrifice. »[11]

 

La personne sur l’âne c’est ‘Issa et celle sur le chameau c’est Mohammed (r). Il est d’ailleurs plus connu pour être apparenté au chameau que ‘Issa l’est à l’âne. C’est sous Mohammed (r) que les idoles de Babylone ont été brisées.

 

[Remarque du traducteur : Il incombe de savoir que les anciennes écritures ont annoncé la venue de Jésus comme elles l’ont fait pour Mohammed (r) ; elles ont également mis en garde contre l’Antéchrist. Les trois religions ; l’Islam, le Christianisme, et le Judaïsme s’accordent à dire que les prophètes ont effectivement prévenu contre l’Antéchrist. Ces trois confessions s’accordent à dire que les prophètes ont annoncé la venue du Messie de la descendance de Dâwûd. Elles ont toutes parlé du Messie bien guidé de la progéniture de David, et du Messie des ténèbres. Elles s’accordent à dire que ce dernier n’a pas encore fait son apparition comme elles s’entendent sur le retour prochain du Messie de la vérité. Les musulmans et les chrétiens s’accordent à dire que le Messie bien guidé et ‘Issa fils de Mariam sont une seule personne tandis que les Juifs ne lui reconnaissent pas la qualité de Messie bien qu’ils lui concèdent son affiliation à Dâwûd. Comme selon eux, toute l’humanité va croire au Messie annoncé, ils assument que ‘Issa a seulement été envoyé avec la religion chrétienne qui est, à leurs yeux, dans une erreur manifeste.

 

Or, les chrétiens reconnaissent que le vrai Messie est déjà venu, ils reconnaissent également qu’il viendra une deuxième fois. Par contre, ils prétendent que son retour se fera le Jour de la Résurrection pour rétribuer les hommes en fonction de leurs actes. Ils prétendent qu’il est Dieu ; Dieu la matière céleste aurait pris une forme humaine ; ils assument en outre qu’il est déjà venu auparavant. Quant aux musulmans, leur croyance est conforme aux paroles des prophètes qui concordent avec celles du sceau et du dernier d’entre eux, l’auteur de ces paroles : « ‘Issa le fils de Mariam va bientôt descendre au milieu des vôtres ; un sage, un juste, et un chef équitable. Il va casser la croix, tuer le porc, et abolir le tribut. »[12] Étant donné que le Messie (u) va descendre au sein de la nation mohammadienne, il existe dors et déjà entre lui et Mohammed (r) un lien qu’il n’a avec personne d’autre. C’est pourquoi, le Prophète (r) a dit dans un Hadith authentique : « Je suis la personne la plus liée au fils de Mariam car il n’y a entre lui et moi aucun prophète. »[13] Dans une version (incertaine), il est dit : « Comment une nation dans laquelle je suis au début et ‘Issa à la fin peut-elle périr ! »[14] Ainsi, nous comprenons mieux pourquoi ils ont été cités ensemble dans les propos d’Ésaïe disant : «l’un sur un âne, l’autre sur un chameau. » Voir : El Jawâb e-Sahîh li man baddala din el Masîh  (3/324-326) d’ibn Taïmiya.]

 

Le prophète Ésaïe (u) a annoncé au sujet de la Mecque – qu’Allah l’honore – : « Lève tes regards autour de toi et tu seras rayonnante et heureuse, car les richesses des mers te viendront et les ligues des nations te visiteront, jusqu’à t’inonder de lourds chameaux et te rétrécir le sol en raison des trésors qui te seront rassemblés. Les béliers de Madiân te seront ramenés, les gens de Saba te viendront, et le bétail de Fâran te sera regroupé, et les gens de Maareb (Nebayoth) vont te servir. »[15] Il fait allusion aux gardiens du temple de la Mecque qui sont les enfants de Maabar, le fils d’Ismâ’îl. Toutes ces choses se sont réalisées à la Mecque. Il y est déposé les trésors des deux mers, les ligues des nations viennent y faire le pèlerinage, les moutons de Fâran[16] y sont amenés pour les offrandes et le rite du pèlerinage.

 

À suivre…

Traduit par :

Karim Zentici 

 

 

 

 

 

 

 

 



[1] L’un des passages des Psaumes ; 50.2-3 affirme : « De Sion beauté parfaite, Dieu resplendit, qu’il vienne notre Dieu et qu’il ne se taise point. »

[2] Nous avons un passage proche de celui-ci dans Ésaïe ; 42.11-12

[3] Voir : la Genèse ; 25.12-18

[4] Les Psaumes ; 72.8-15 la version actuelle dit : « Qu’il domine d’une mer à l’autre, et du Fleuve jusqu’au bout de la terre ! Les nomades s’inclineront devant lui, ses ennemis lècheront la poussière. Les rois de Tarsis et des Îles enverront des présents ; les rois de Saba et de Séva paieront le tribut. Tous les rois se prosterneront devant lui, toutes les nations le serviront. Oui, il délivrera le pauvre qui appelle, et les humbles privés d’appui. Il prendra souci du pauvre et du faible ; aux pauvres il sauvera la vie : Il les défendra contre la brutalité et la violence, il donnera cher de leur vie. Qu’il vive ! On lui donnera l’or de Saba, on priera pour lui sans relâche, on le bénira tous les jours. »

[5] Les Psaumes ; 120.5-6

[6] Les Psaumes ; 72.16-17 La version actuelle est littéralement différente, qu’on en juge : « Qu’il y ait dans le pays au sommet des montagnes, des champs de blé dont les épis ondulent comme le Liban, et de la ville, on ne verra qu’un pays de verdure. Qu’il se fasse un nom éternel, qu’il le propage sous le soleil, afin qu’on se bénisse l’un l’autre en le nommant et que toutes les nations le disent bienheureux. »

[7] Les Psaumes ; 2.7-9

[8] L’exode ; 4.22

[9] Jean ; 20.17 La suite du verset est très éloquente et réfute la Trinité à la base. Jésus dit en effet : « … et vers mon Dieu qui est votre Dieu. » 

[10] Ce passage est vraisemblablement inexistant en ces termes dans la Bible actuelle, mais un autre passage lui ressemble étrangement : « Seigneur, qu’est-ce que l’homme, pour que tu le connaisses, ce mortel, pour que tu penses à lui ? L’homme ressemble à du vent, et ses jours à une ombre qui passe. » [Les Psaumes ; 144.3]

[11] Ésaïe 21.6-9 : La version actuelle dit : « Car ainsi m’a parlé le Seigneur : « Va place le guetteur qu’il annonce ce qu’il verra. S’il voit un char attelé de deux chevaux, un cavalier sur un âne un cavalier sur un chameau, qu’il fasse bien attention, qu’il redouble d’attention ! » Celui qui regarde a crié : « A mon poste de guet, monseigneur, je me tiens tout le jour, à mon poste de garde, je reste debout toute la nuit. Et voici ce qui vient : un homme sur un char attelé de deux chevaux. Il prend la parole et dit : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone, et toutes les statues de ses dieux sont par terre, brisées. » »    

[12] Rapporté par el Bukhârî (3448) et Muslim (155).

[13] Rapporté par el Bukhârî (3422) et Muslim (2365).

[14] Cette version comme le fait sous-entendre l’auteur est sujette à caution. Sheïkh el Albânî a considéré qu’elle était inventée dans Dha’îf el Jâmi’ e-Saghîr.

[15] Ésaïe ; 60.4-7 dans la version actuelle, il est dit : « Porte tes regards sur les alentours et vois : tous, ils se rassemblent, ils viennent vers toi, tes fils vont arriver du lointain, et tes filles sont tenues solidement sur la hanche. Alors tu verras, tu seras rayonnante, ton cœur frémira et se dilatera, car vers toi sera retournée l’opulence des mers, la fortune des nations viendra jusqu’à toi. Un afflux de chameau te couvrira, de tout jeunes chameaux de Madiân et d’Eifa ; tous les gens de Saba viendront, ils apporteront de l’or et de l’encens, et se feront les messagers des louanges du SEIGNEUR. Tout le petit bétail de Qédar sera rassemblé pour toi, les béliers de Nebayoth seront pour tes offices. »

[16] Fâran ou Parân est le large désert à l’intérieur duquel se trouve la Mecque. Sa terre s’est rétrécie en raison des flux de lourds chameaux qui portent les personnes et leurs charges, et les gens de Saba – qui sont les yéménite – y sont venus, comme le souligne ibn Taïmiya dans El Jawâb e-Sahîh.

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 19:15

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84 annonces de Mohammed dans la Bible !

(Partie 2)

 

6- La Thoradit dans ce même Livre : « Moïse dit aux enfants d’Israël : « N’écoutez pas ceux qui pratiquent l’incantation et consultent les oracles ; Dieu enverra bientôt un prophète comme moi, alors écoutez-le»[1]

 

S’il est dit : il est possible que cette prédiction corresponde à Aaron, le frère et le wizir de Moïse ou Josué son serviteur et conseiller. Nous disons : la Thora refuse une telle affirmation. Elle informe en effet qu’Aaron mourut avant son frère. Quant à Yûsha’ ibn Nûn, il est issu des tribus d’Israël alors que le verset [Deutéronome ; 18. 17 ndt.] précise : « du milieu de leurs frères », il ne dit pas : « du milieu d’eux ». En outre, la Thora a veillé à fermer cette porte à la dernière page du cinquième Livre en disant : « Et Moïse mourut là, au pays de Moab… Josué, fils de Noun, était rempli d’un esprit de sagesse… et les fils d’Israël l’écoutèrent… Plus jamais en Israël ne s’est levé un prophète comme Moïse, lui que le SEIGNEUR connaissait face à face, lui que le SEIGNEUR avait envoyé accomplir tous ces signes et tous ces prodiges… »[2] De plus, Aaron et Josué reçurent la prophétie avant la révélation de ce verset.

 

Cette prédiction ne peut correspondent au Christ à l’unanimité des religions. Pour les juifs, c’est un menteur qui n’a jamais ressuscité les morts ni guéri les lépreux. Pour les chrétiens, il incarne le Seigneur, celui qui envoya les prophètes aux hommes et qui créa le monde dans sa perfection. Ils peuvent toujours se défendre et dire que Jésus est comme Moïse, mais ils sombrent ainsi dans la contradiction et l’incohérence. Pour les musulmans enfin, le Messie est certes un noble prophète, mais ce dernier est issu des fils d’Israël. Il n’est donc pas concerné par : « du milieu de leurs frères », sinon il aurait dit : « du milieu d’eux ». Mohammed (e) reste le seul qui puisse correspondre à cette prédiction.

 

7-  La Thora dit : « Jacob convoqua ses fils (avant de mourir alors qu’il se trouvait en Égypte chez Joseph. Lorsqu’ils se rassemblèrent autour de lui, il les bénit un par un et fit pour eux des prières. Arrivé au tour de Judas, il s’exclama :) « La tribu de Juda jouira toujours du pouvoir et les prophètes seront envoyés dans son clan jusqu’à ce que vienne celui à qui tout appartient. »[3]

 

Il s’agit du Messager d’Allah (e). Nous avons ainsi recensé sept annonces prophétiques dans la Thora (le Pentateuque ndt.). Allah a voulu qu’elles restent à jamais sans subir aucune altération de la main de l’homme. Nous aurions pu extirper toutes les prédictions dont regorge la Thora, mais nous nous contentons de celles déjà évoquées.

 

8- L’un des Psaumes de David annonce : « Rendez gloire à Dieu par de nouvelles gloires ; que se réjouisse du Créateur celui dont Il a élu le peuple, a donné la victoire, et a consolidé par les miracles. Ils Lui rendent gloire sur leur couche, exaltent Dieu à plein gosier, tenant en main l’épée à deux tranchants afin qu’Il tire vengeance des nations qui ne Lui vouent pas le culte. »[4]

 

 Ceux qui exaltent Dieu à plein gosier correspondent aux pèlerins qui chantent la talbiya à voix haute (formule d’invocation ndt.). Cette description est valable pour le Prophète Mohammed (r) et sa nation.

 

[Remarque du traducteur : Cette description est valable pour Mohammed (e) et sa nation. Ils sont ceux qui en effet crient la grandeur d’Allah à voix haute, à travers l’adhân, pour annoncer les cinq prières par jour, ou quand ils se trouvent en hauteur. La première génération exaltait Allah à voix haute à l’occasion de l’Aïd : la fête de la fin du ramadhan et la fête du mouton. Ils le faisaient au cours de la prière, du sermon, en se rendant sur le lieu de prière, les jours de Mina pour les pèlerins, et après chaque prière partout ailleurs. Cette pratique n’est en vigueur chez aucune autre communauté ; ni chez les gens du livre ni chez quiconque. Moussa réunissait les fils d’Israël à l’aide d’un cor tandis que les chrétiens utilisaient une cloche. Proclamer la grandeur d’Allah à voix haute est propre à l’éthique musulmane. L’adhân compte en effet parmi les rites musulmans. Nous comprenons ainsi qu’il est insuffisant de l’interpréter comme certains l’ont fait par la talbiya des pèlerins.

 

«  tenant en main l’épée à deux tranchants » : ce sont les épées arabes avec lesquelles les Compagnons et leurs successeurs ont conquis les territoires. « Ils Lui rendent gloire sur leur couche » : ce passage décrit les croyants dont la caractéristique est d’évoqué le Très-Haut debout, assis, ou allongé sur le côté. La position initiale de la prière est debout ; la personne incapable de le faire peut prier assise ou au pire des cas allongée sur le côté. Ils n’abandonnent l’évocation d’Allah sous aucun prétexte. En cas extrême, ils prient chez eux allongés sur leur lit contrairement aux gens du Livre.

 

Cela explique les paroles de David : « Rendez gloire à Dieu par de nouvelles gloires » Les glorifications imposées par Dieu sont d’une nouvelle forme à l’exemple des cinq prières par jours prescrites aux musulmans. Lorsque Jibrîl s’exécuta devant le prophète (e), il lui affirma : « Telles sont les heures prescrites à toi et aux prophètes avant toi. » Les prophètes en effet glorifiaient Allah à ces heures précises comme en témoigne le passage précédent mais aussi la nouvelle glorification exprimée dans le reste du passage. Il ne peut s’agir des chrétiens ; ils n’exaltent pas le Seigneur à voix haute et ils n’ont pas la particularité d’avoir des épées à deux tranchants avec lesquelles Allah tire vengeances des autres nations.

 

L’histoire apprend plutôt qu’ils étaient faibles au milieu des autres communautés. Ils n’ont fait la guerre à personne. Les chrétiens ont d’ailleurs tendance à condamner toute action guerrière contre les infidèles. Certains d’entre eux voient en l’esprit guerrier un prétexte pour condamner Mohammed (e) et ses adeptes. Ils oublient pourtant que Dieu ordonna à Moïse d’en découdre avec les infidèles. Les tribus d’Israël ont affronté l’ennemi sous son commandement. Yûsha’ (Josué) a reprit le flambeau du jihad ainsi que David et bien d’autres prophètes. Ibrahim lui-même a eu recourt à la force pour parer à l’injustice que ses compagnons subissaient. Voir : El Jawâb e-Sahîh li man baddala din el Masîh  (3/315-316) d’ibn Taïmiya.] 

 

9- Dâwûd a dit : « Ainsi, Dieu l’a béni à tout jamais. Ô brave, ceins ton épée au côté, car la splendeur et la louange triomphe en toi. Chevauche par la parole de vérité et la dévotion ; ton spectre (Nâmûs) et ta loi sont liés à la crainte que ta main inspire ainsi que tes flèches affûtées, les peuples tombent sous toi. »[5]

 

Personne en dehors de Mohammed (r) n’a prit l’épée après David. Il est celui qui a fait tomber les peuples à ses pieds et sa législation inspire la crainte ; ils doivent soit s’y soumettre soit se soumettre au tribut ou à l’épée, comme le confirme le hadîth : « Il me fut concédé la victoire grâce à la crainte que j’inspire. »[6] On pourrait rétorquer que les Psaumes parlent d’un brave, mais nous répondons qu’il n’y a point d’inconvénient à ce que le Prophète soit brave envers les mécréants et cléments envers les croyants, comme le souligne le Verset : [humble envers les croyants et fier envers les infidèles].[7]

Les Psaumes témoignent explicitement de la prophétie de Mohammed et informent qu’il est l’auteur d’une Loi et d’un Nâmûs au même titre que les autres prophètes. Ils déclarent enfin que sa religion sera prépondérante, il ne peut donc en être autrement. 

 

10- Dâwûd déclare dans les Psaumes : « Notre Seigneur est Grand et comblé de louange, dans la ville de notre Dieu, sa montagne sainte et Mohammed (מחמד : le loué en Hébreux ndt.) remplit de joie la terre entière. » [8] Dâwûd a cité explicitement le nom de Mohammed et celui de sa terre natale qu’il a appelé la cité de Dieu ; il a informé que sa parole va remplir la terre entière.[9]

 

À suivre…

Traduit par : Karim Zentici



[1] Deutéronome ; 18. 14-15 La version actuelle précise : « Ces nations que tu déposséderas écoutent ceux qui pratiquent l’incantation et consultent les oracles. Mais pour toi, le SEIGNEUR ton Dieu n’a rien voulu de pareil : c’est un prophète comme moi que le SEIGNEUR ton Dieu te suscitera  du milieu de toi, d’entre tes frères ; c’est lui que vous écouterez.» Si l’on en croit le discours de Pierre [Les actes de Apôtres ; 3.19-26], qui reprend la prédiction de Moïse, les chrétiens attendent encore ce fameux prophète. Ils prétendent certes qu’il serait Jésus, mais en cela ils détruisent littéralement leur dogme, car ils attendent un prophète auquel il voue déjà la divinité ! Par essence, la nature d’un prophète est différente de celui qui l’envoie en sachant que sa mission est de faire adhérer les hommes au culte du Roi des hommes !

[2] Deutéronome ; 34. 5-12

[3] La Genèse ; 49.1-12 selon la version actuelle : «  Le sceptre ne s’écartera pas de Juda, ni le bâton d’entre ses pieds jusqu’à ce que vienne celui à qui il appartient et à qui les peuples doivent obéissance. »

[4] Les Psaumes ; 149 dans la version actuelle, il est dit : « Alléluia ! Chantez pour le SEIGNEUR un chant nouveau ; chantez sa louange dans l’assemblée des fidèles. Qu’Israël se réjouisse de son Auteur, que les fils de Sion fêtent leur roi. Qu’ils jouent pour lui du tambour et de la cithare. Car le SEIGNEUR favorise son peuple ; il pare de victoire les humbles. Que les fidèles exultent en rendant gloire, que sur leurs nattes ils crient de joie, exultant Dieu à plein gosier, tenant en main l’épée à deux tranchants. Tirer vengeance des nations et châtier les peuples, enchaîner leurs rois et mettre aux fers leurs élites, exécuter contre eux la sentence écrite, c’est l’honneur de tous les fidèles ! Alléluia ! ».

[5] Les Psaumes ; 45 la version actuelle dit : « Le cœur vibrant de belles paroles, je dis mes poèmes en l’honneur d’un roi. Que ma langue soit la plume d’un habile écrivain ! Tu es le plus beau des hommes, la grâce coule sur tes lèvres ; aussi Dieu t’a béni à tout jamais. Ô brave, ceins ton épée au côté, ta splendeur et ton éclat. Avec éclat chevauche et triomphe pour la vraie cause et la juste clémence. Que ta droite lance la terreur : tes flèches barbelées (dans une autre version : aiguisées). Sous toi tomberont des peuples. »

[6] Rapporté par el Bukhârî (335) et Muslim (521).

[7] Le Repas Céleste ; 54

[8] Les Psaumes ; 48.1-2 La version actuelle ne cite pas explicitement Mohammed, qui, rappelons-le, signifie le loué ou celui qui est comblé de louanges ; le verset dit : « Belle et altière, elle réjouit toute la terre. »

[9] Conformément aux paroles du Prophète (e) : « Allah m’a réuni les extrémités de la terre ; l’Orient et l’Occident. Ma nation va étendre son royaume jusqu’à ces extrémités. » Rapporté par Ahmed (5/278) et Muslim (4/2215).

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 19:12

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84 annonces de Mohammed dans la Bible !

(Partie 1)

 

Mort en 668 de l’Hégire, el Qâdhî Sâlih e-Ja’farî est l’auteur d’une réfutation contre les adeptes de la Thora et de l’Évangile. Takhjîl man harrafa e-Tawrât wa el Injîl est le titre de cet ouvrage dans lequel il consacre un chapitre aux annonces de Mohammed (e) dans la Bible. Il en recense quatre-vingt-quatre. Si certaines – pour très peu – sont pour le moins tirées par les cheveux, la majeure partie d’entre elles constitue une preuve irréfutable que le Sceau des prophètes est mentionné dans les anciennes Écritures et qu’il s’inscrit dans la lignée des élus de Dieu pour parachever Sa religion impeccable et immuable. Nous reproduisons ici le passage traduit en question qui fait figure de témoignage historique. Nous avons espoir qu’il ouvre des cœurs scellés, des oreilles bouchées et des yeux fermés !

 

1- La Thoradit dans le dixième chapitre du premier Livre : « Dieu dit à Abraham : « Cette année, un fils te sera enfanté ; il portera le nom d’Isaac. » Abraham dit à Dieu : « Puisse Ismaël vivre en ta présence pour te glorifier ! » Dieu dit : « Pour Ismail je t’exauce. Vois, je le bénis, je le rends fécond, prolifique à l’extrême[1] ; il engendrera douze princes et je ferai sortir de lui une grande nation. »[2]

 

L’auteur a dit : chacun sait, même dans les rangs de l’adversaire, qu’en dehors de Mohammed le Messager d’Allah (e), aucun descendant d’Ismâ’il n’a eu le destin prolifique d’être à la tête d’une nation aussi généreuse (noble) et aussi féconde. Une nation qui a occupé toute la surface de la terre et qui s’est répandue vers les horizons les plus lointains. Une nation bien plus abondante que les enfants d’Ishâq et dont le nombre – qu’Allah soit loué – ne cesse d’augmenter jour après jour. C’est un honneur extrême dont jouit Ismâ’îl car une progéniture glorieuse honore son père et elle lui permet de gravir en échelons ici-bas et dans l’au-delà. Il ne fallait pas autant d’éloges de la part du Seigneur pour exprimer sa suprématie sur toutes les autres nations ; une petite chose qui vient d’Allah porte la marque de la grandeur et une grande chose venant de Lui atteint des sommets infranchissables.

 

2- La Thoradit dans le neuvième chapitre du premier Livre : « L’ange du SEIGNEUR se montra à Hagar et lui dit : « Hagar, [servante de Sara,] d’où viens-tu et où vas-tu ? » Elle répondit : « je fuis devant Sara ma maîtresse. » L’ange du SEIGNEUR lui dit : « Retourne vers ta maîtresse et plie-toi à ses ordres. » L’ange du SEIGNEUR lui dit : « Je multiplierai tellement ta descendance qu’on ne pourra la compter. » L’ange du SEIGNEUR lui dit : « Voici que tu es enceinte et tu vas enfanter un fils, tu lui donneras le nom d’Ismaël car le SEIGNEUR a perçu ta détresse. Véritable âne sauvage, cet homme ! Sa main contre tous, la main de tous contre lui. À la face de tous ses frères, il demeure. » »[3]

Allah s’adresse à Hajar par le biais de l’ange (Jibrîl) pour lui annoncer que son fils aura sa main au-dessus de tous. Cette annonce ne s’est jamais réalisée avant l’avènement de Mohammed (e).

 

3- La Thoradit dans le neuvième chapitre du premier Livre : « Dieu dit à Abraham : « Je ferai une grande nation de ton fils Ismâ’îl. » [4] 

 

4- La Thoradit dans le vingtième chapitre du cinquième Livre : « Moïse dit : « Le SEIGNEUR est venu du Sinaï, pour eux il s’est levé à l’horizon, du côté de Seïr, il a resplendi du côté de Parân [et à sa droite se tiennent les purs si nombreux (mot-à-mot : des groupes de gens ou les seigneurs]» »[5]

 

Sinaï est la montagne sur laquelle Allah parla à Mûsâ ; Seïr est une montagne en Galilée où se retirait Jésus pour se dévouer et s’entretenir intimement avec Son Seigneur ; Parân est la montagne des banû Hâshim où le Messager d’Allah (e) s’isolait et se consacrait à l’adoration.[6] Dans ce passage, la Thora privilégie à Jésus et à Moïse Mohammed en faveur duquel elle ajoute : « et à sa droite se tiennent les purs si nombreux. » Ce Verset fait allusion aux Compagnons du Prophète (e) car les « les seigneurs » correspondent aux nobles et à l’élite de la religion. Selon Paul le « commentateur », les montagnes de Parân se rattachent (ou sont attenantes) aux terres d’Arabie.[7] Le Verset peut concerner également les anges comme en témoignent les Psaumes dans lesquels David s’exclame : « le SEIGNEUR est mon appui. Je ne crains pas ses gens si nombreux postés autour de moi. »[8] Il signifierait alors qu’Allah soutient Son Prophète Mohammed (e) avec Ses anges au cours de ses expéditions et lorsqu’ils lui transmettent la Révélation. La Thora nous apprend : « Dieu fut avec le garçon qui grandit [et habita au désert. C’était un tireur d’arc] ; il habita dans le désert de Parân… »[9] Ismâîl vécut à la Mecque. En dehors du Messager d’Allah Mohammed (e), aucun habitant des montagnes de Parân ne prêcha la Parole d’Allah, manifesta Ses lois, répandit Son étendard (ou Ses symboles), légiféra la bonne religion, montra le bon chemin aux nations, invita les pèlerins qui répondirent à son appel en masse à travers la talbiya (formule d’invocation du pèlerin ndt.) du sommet des montagnes et au cœur des vallées.

 

5- La Thoradit dans le onzième chapitre du cinquième Livre : « Moïse ! C’est un prophète comme toi que je susciterai du milieu de leurs frères ; je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je leur ordonnerai. Et si quelqu’un n’écoute pas mes paroles, celles que le prophète aura dites en mon nom, alors moi-même je me vengerai de lui. »[10]          

 

L’auteur a dit : la vengeance divine a laissé des marques sur les opposants de Mohammed (e) comme la bienfaisance divine a laissé des traces sur ses partisans. Sache que les frères des tribus d’Israël ne sont autres que les descendants d’Ismaël. En aucun cas, il ne peut s’agir pour le prophète en question d’un juif étant donné que Dieu dit à Moïse : « un prophète comme toi ». Or, aucun prophète israélite porteur d’un Livre et d’une nouvelle Loi ne fut comme Mûsâ. Il ne peut donc que venir des ismaélites et seul le Messager d’Allah (e) répond à cette description dont fait mention cette promesse véridique. Sans l’avènement de Mohammed (e), la Thora aurait manqué à sa promesse, ce qui serait indigne de la Révélation car la Parole d’Allah est véridique et sa promesse se réalise inévitablement.[11]

 

À suivre…

 

Traduit par : 

Karim Zentici 

 



[1] Voici les termes de la version de la Bible d’André Chouraqui qui s’avère plus littérale et plus typique. « Quant à Ishma’él, je l’ai entendu : voici, je l’ai béni, je le fais fructifier, je le multiplie beaucoup, beaucoup… »

[2] La Genèse ; 15.20 L’auteur résume certains passages de la Bible, mais pour la présente traduction, nous avons préféré rester fidèles dans l’ensemble à la version œcuménique contemporaine sauf si des divergences trop importantes apparaissent. Auquel cas, nous n’omettrons pas de le souligner.

[3] La Genèse ; 16.7-12 l’auteur se réfère à des versions vraisemblablement différentes de la traduction œcuménique contemporaine, ce qui jette d’autant plus le discrédit sur la Bible compte tenue des multiples évolutions qu’elle a subites à travers les siècles, sans parler des différences de traductions. Ses termes en effet sont les suivants : « Il mettra sa main au dessus de tous. » le sens est ainsi radicalement différent ! Par ailleurs, l’expression « âne sauvage » qu’André Chouraqui traduit par « onagre humain » est une transformation du terme hébreu para désignant la multitude. Les traducteurs de la Bible ont cherché à travers cela à détourner le sens de l’annonce faite en l’honneur d’Ismaël. Voir : la recension du livre dont nous traduisons le passage Takhjîl man harrafa e-Tawrât wa el Injîl ; qui fut élaborée dans le cadre d’une thèse es doctorat par le d. Mahmûd ‘Abd e-Rahmân Qadah.

[4] La Genèse ; 21.13 La version actuelle cherche à dénigrer cette annonce, car elle parle du « fils de la servante » qui est perçu de façon péjorative comme en témoigne l’Épître aux Galates ; 4.21-31.

[5] Deutéronome ; 33.1-3 Les rédacteurs de la Bible ont supprimé dans la version moderne la partie entre crochets qui leur posait effectivement problème. Un autre passage [Habaquq ; 3.3-4] nous parle de Parân : « Dieu vient de Témân, le Saint du mont Parân. Sa majesté comble le ciel. Sa louange (celle d’Ahmed) emplit la terre. Le sort des peuples est dans sa main droite. La terre est allumée de sa lumière et ses chevaux montent sur la mer.» voici le texte de la version entre nos mains : « Dieu vient de Témân, le Saint du mont Parân. Sa majesté comble le ciel. Sa louange emplit la terre. La lumière devient éclatante. Deux rayons sortent de sa propre main : c’est là le secret de sa force.»

[6] Le Coran fait allusion à cette annonce dans les trois premiers Versets de la sourate le figuier : (Par le figuier et l’olivier • Par le mont Sinaï • Par ce pays paisible].

[7] Ce passage semble inexistant dans la version actuelle. Il est simplement fait mention des terres d’Arabie dans l’Épître aux Galates ; 4.25 disant : « car le mont Sinaï est en Arabie. » 

[8] Les Psaumes ; 3.6-7

[9] La Genèse ; 21.20-21

[10] Deutéronome ; 18. 17-19 La version actuelle dit : « je lui en demanderai compte. » au lieu de « je me vengerai de lui. »

[11] Dans notamment e-Nubuwât ibn Taïmiya n’est pas convaincu que cette annonce corresponde spécifiquement à Mohammed. Elle concerne selon lui indistinctement tous les prophètes. C’est vraisemblablement la raison pour laquelle il ne l’a pas recensée dans El Jawâb e-Sahîh li man baddala din el Masîh.Cependant, plus récemment, l’auteur d’Izhâr el Haq –pourtant souvent inspiré d’ibn Taïmiya – explique en vingt raisons que le sceau des prophètes est bel et bien l’homme en question.

 

 

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 21:18

 

Que les prières d’Allah et Son Salut soient sur Mohammed, ainsi que sur ses proches,

et tous ses Compagnons !

 

Extraits du livre Le faux Messie et l’avènement du Messie fils de Marie d’el Qurtubî édité par Dar al Mouslim.

 

Certaines tendances soutiennent qu’avec la venue de Jésus, les contraintes religieuses (les obligations et interdictions) seront levées. Sinon, il serait porteur d’un nouveau message prescrit spécialement par le Très-Haut pour les dernières générations. Les Textes sur la question réfutent d’emblée cette hypothèse, sans compter les enseignements que l’ont peut puiser du Verset : (et le sceau des Prophètes), et du Hadith : « Il n’y aura aucun prophète après moi. » Le Prophète (r) a également affirmé : « je suis l’héritier (de la prophétie). »  Autrement dit, le dernier et le sceau des Prophètes. Ainsi, il est insensé d’imaginer que Jésus soit porteur à la fin des temps d’une nouvelle révélation, qui serait différente de celle de notre Prophète (r). Il se contentera néanmoins à son retour sur terre de suivre la Loi de Mohammed (r), l’auteur des paroles suivantes qui s’adressent à ‘Omar : « Si Musâ était vivant, il ne lui appartiendrait rien d’autre que de me suivre. »[1]

 

D’après Abû e-Zubaïr, j’ai entendu dire Jâbir ibn ‘Abd Allah : j’ai entendu dire le Prophète (r) : « Il y aura toujours une partie de ma communauté qui va combattre sur la vérité jusqu’au Jour de la Résurrection. Quand ‘Issa fils de Mariam (u) va descendre sur terre dit-il, leur chef lui lancera : viens présider la prière !

-              Non ! Répondra-t-il, vous êtes les émirs les uns des autres, par honneur de la part d’Allah envers cette communauté. »[2] Rapporté par Mouslim et autre.

  

Il va donc reconnaître cette Législation et la revivifier ; elle est la dernière Révélation, et Mohammed est le dernier des Messagers. Il sera un juge sage et équitable. En tant que gouverneur (ou juge suprême) donc, c’est lui qui à cette époque détiendra l’autorité sur les musulmans quand il n’y aura ni Imam (chef) ni juge ni Moufti (conseiller théologique), étant donné qu’Allah leur reprendra l’âme à tous. Avant son retour, il connaîtra déjà au ciel les Enseignements divins qu’il aura besoin au cours de sa nouvelle mission, afin de les faire appliquer entre les hommes car il sera leur chef mais il les appliquera aussi à lui-même. Les croyants vont se rassembler autour de lui et le placer à leur tête étant donné que nul autre que lui ne sera à même de remplir cette noble fonction. La Loi ne peut en effet rester en suspens. Le monde va durer tant qu’il y aura des contraintes (l’application des lois), autrement dit jusqu’au jour où personne ne dira plus : Allah ! Allah ! Ce qui est une évidence.

 

Il est possible de se demander quel est l’intérêt à ce que Jésus revienne sur terre si c’est pour faire appliquer les Lois de Mohammed ? Nous pouvons avancer trois hypothèses en réponse :

 

Premièrement : la sagesse qui se cache derrière son retour, est éventuellement liée à la conspiration que les juifs ont tramée contre lui lorsqu’ils ont voulu l’assassiner et le faire crucifier. Son histoire est relaté dans le Coran bien qu’ils s’entêtent toujours à revendiquer son meurtre, et à l’accuser de sorcier ou autre : Allah l’en a innocenté, et en retour Il les a frappés d’avilissement. C’est pourquoi, depuis l’avènement de l'Islam, ils n’ont pu brandir aucun étendard. Ils n’ont plus jamais réussi à régner en un quelconque endroit de la terre.[3] Ils resteront ainsi jusqu’au crépuscule de la fin du monde, le jour où l’Antéchrist va se manifester. Le plus grand des sorciers, ils vont lui faire allégeance et composer son armée dans l’espoir de se venger par lui, des musulmans. Dans cette conjoncture, Allah fera descendre celui qu’ils se sont jurés d’avoir tué. Il va le mettre en valeur devant ces derniers et devant tout hypocrite ou opposant afin de leur prouver qu’il est bel et bien vivant. Il vaincra leur meneur et leur chef qui va s’arroger le titre de Seigneurie universelle. Il va le tuer et mettre son armée composée de soldats juifs en déroute avec l’aide de ses soldats croyants. Ils n’auront ce jour-là, plus aucun échappatoire fussent-ils cachés derrière un rocher, un arbre ou encore un mur. La matière va alors s’écrier : Ô Esprit de Dieu ! Par ici ! Il y a un juif ! Sous la menace de l’épée, il sera sommé à chacun soit de se convertir soit de mourir. Voici le prochain sort des infidèles en tout genre sur la terre entière où il n’en restera plus !

 

Deuxièmement : l’autre hypothèse serait de dire qu’il devra indubitablement revenir sur terre non spécialement pour tuer l’antéchrist, mais car sa fin se fera proche. Il n’est pas permis en effet à une créature formée de la terre de s’éteindre au ciel. Il est donc lui aussi soumis à cette Loi Universelle : (d’elle, nous vous avons créé, en elle, nous vous ferons revenir, et d’elle Nous vous ferons à nouveau sortir).[4] Par conséquent, Allah le fera redescendre pour le faire jouir à nouveau de la vie terrestre. Les hommes pourront le voir, qu’ils soient proches de lui ou qu’ils aient simplement entendu parler de lui. A sa mort, les musulmans vont prendre en charge ses funérailles ; ils prieront sur lui et vont l’inhumer à la place où sont ensevelis les Prophètes avec lesquels sa mère Marie est affiliée par le sang. Ce lieu est la Terre Sainte de Palestine. Il pourra ainsi ressusciter en leur compagnie pour le Grand Jugement.

 

Telle est la raison de son retour sur terre. En outre, il coïncide avec le passage de l’Antéchrist à Bab Loud comme le confirment les annales. Cette rencontre providentielle aura lieu alors que les tribulations de l’Antéchrist seront à leur comble. Il ira jusqu’à revendiquer la divinité, mais personne ne pourra matériellement mettre un terme à cette série d’abomination, et s’ériger en bourreau contre l’Antéchrist : c’est plutôt le contraire qui se produira ! Il était tout à fait naturel que ce soit lui, l’élu d’Allah qui est chargé de Son Message, à qui Il révéla Son Livre, qui a fait de sa mère et de lui-même un signe pour l’humanité, l’homme de cette dernière et noble mission. De ce point de vue, il n’est donc pas descendu uniquement dans l’ambition de mettre fin aux agissements de l’Antéchrist.

 

Troisièmement : dans l’Evangile, il est fait allusion aux vertus que concède la communauté de Mohammed (r) comme nous le révèle le Verset suivant : (Tel est leur exemple dans la Thora et dans l’Evangile).[5] Jésus a donc imploré Allah de l’intégrer parmi les membres de cette communauté. Pour exaucer ses invocations, le Très-Haut l’a fait monter au ciel afin de le faire redescendre à la fin des temps et de faire revivifier à travers lui, les préceptes délaissés de la religion musulmane, la religion de Mohamed (r). Il s’avère que son retour coïncidera avec la venue de l’Antéchrist, il en profitera pour en finir avec lui. Par ailleurs, il ne serait pas impertinent de dire que son action à l’encontre du Charlatan peut très bien relever de la « mobilisation générale » à laquelle est astreint chaque membre de la communauté dont fera nouvellement partie ‘Îsâ, face à l’envahisseur ennemi qui aura pour vocation de séduire tous les hommes. En se soumettant à cette obligation qui concerne tous les sujets de la religion de Mohammed, il ne sortira pas du cadre sa Loi. Certes, la réussite provient d’Allah !

 

Le lieu de son enterrement est sujet à controverse : parmi les opinions, il a été mentionné la Palestine comme le souligne el Hûlaïmî. Il a été avancé également Médine conformément aux annales que nous avons rapportées sur le sujet.

 

Que les prières d’Allah et Son Salut soient sur Mohammed, ainsi que sur ses proches,

et tous ses Compagnons !

 

Article pour Islam.House

Traduit par : Karim ZENTICI

 



[1]Rapporté par Ahmed (338/3), Ibn Abî Shaïba (313/5), et Abû Ya’lâ (2135) ; Ce Hadith est Bon si l’on tient compte des Hadith Témoins qui le renforce.

[2]Rapporté par Muslim.

[3]L’Imam el Qurtubî parle pour son époque conformément au Verset : (Ils sont frappés d’avilissement où qu’ils soient sauf s’il leur est tendu la corde d’Allah ou bien la corde des hommes).La restriction dans ce Verset explique peut-être la situation actuelle ! (N. du T.)

[4]Ta Ha ; 55

[5]La Conquête ; 29

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 13:22

Qui nous fera voir le bonheur ? 

 

Le bonheur est pour ceux qui craignent Dieu. (Salomon).

 

Combien de personnes cherchent le bonheur et ne le trouvent jamais, parce qu'elles le cherchent dans les biens matériels, dans les choses éphémères de ce monde, au lieu de le chercher auprès de celui qui en est l'auteur et la source : Dieu lui-même ! Si les hommes connaissent tant de mal être sur terre, particulièrement dans les pays où il y a surabondance de biens, n'est-ce pas parce qu'ils ont oublié quelle heureuse satisfaction peut leur procurer une communion personnelle avec leur Créateur ? Notre civilisation moderne a cru pouvoir se passer de Dieu et de toutes les valeurs morales et spirituelles que sa Parole, le Coran, nous apporte. Cela l'a plongé dans une voie de misère et de mort.

 

Georges Steiner, dans son livre: "la culture contre l'homme", montre comment l'homme moderne est devenu inconscient et aveugle. Orgueilleux de sa culture occidentale, il ne se rend pas compte de sa folie et de son caractère suicidaire. Pour cet auteur contemporain, le glas a sonné pour l'occident. "Notre culture, écrit-il, est une culture morte. Poussée toujours plus vers l'érudition, rendue capable, grâce aux ordinateurs, de tout connaître et de tout emmagasiner, notre culture est devenue morte à la véritable vie des hommes; elle est morte à leurs besoins les plus immédiats ; elle est morte, puisqu'elle est incapable de les aider à résoudre leurs problèmes." Au milieu de ce pessimisme bien compréhensible, Steiner laisse toutefois échapper une lueur d'espoir: "Je m'attends, dit-il, que nous poussions la dernière porte du château, pour découvrir qu'elle s'ouvre sur des réalités hors de la compréhension et de l'autorité humaines ..."!

 

Un auteur contemporain musulman fait un constat similaire. Pour Sheïkh ‘Abd Rahmân ibn Nâsir Sa’dî, les occidentaux, je cite : «  se sont penchés de tout leur cœur, de toute leur passion, et motivation vers ce bas monde, ses plaisirs et ses miettes. Ils se sont investis dans la vie d’ici-bas, et se sont laissés emporter par elle, tout en négligeant l’au-delà. Ni le Paradis ne fait partie de leurs ambitions, ni l’Enfer ne provoque en eux de grands frissons, et ni la confrontation demain entre les mains d’Allah ne les effraye ou ne les dérange. Ils portent en eux tous les signes du malheur, et les germes de leur insouciance vis-à-vis de l’autre monde.

 

Paradoxalement, nombreux sont ces individus qui se distinguent par leur éveil et leur intelligence envers les choses apparentes de ce monde. Il y a vraiment de quoi rester bouche bée et laisser ahuris les esprits les plus avisés. La démonstration qu’ils nous font dans les domaines de l’atome, l’électricité, des transports terrestres, maritimes, et aériens prouve leur avance et leur prééminence. Ils sont par ailleurs tellement imbus de leur quotient intellectuel qu’ils regardent de haut et toisent les autres qui sont incapables de reproduire ce que, grâce à Allah, leurs mains maîtrisent aisément. Ainsi, ils se sont gonflés d’orgueil et sont devenus arrogants.

 

En revanche, pour ce qui concerne leur attachement à la Religion, ils sont dans ce domaine, les plus puérils au monde et les moins conscients de ce qui les attend après la mort. Ils sont les moins au courant des conséquences de leurs actes. Les gens éclairés les ont vus patauger dans l’ignorance, se perdre dans leur égarement, et tâtonner dans le faux. Étant donné qu’ils ont oublié Allah, Il les a fait s’oublier eux-mêmes ; ceux-là sont vraiment les pervers.

 

Puis, ces gens éclairés ont considéré les bienfaits qu’Allah avait concédés à ces égarés. Il leur a doté d’une fine et subtile intelligence concernant les choses matérielles et apparentes de ce monde, bien qu’ils soient privés d’un esprit supérieur. Ces gens éclairés ont compris bien vite que l’ordre des choses revenait à Allah, ainsi que Sa Sentence envers les créatures qui oscillent entre Son soutien et Son abandon. Dès lors, ils ont eu peur de leur Seigneur. Ils L'ont imploré, quand Il leur a octroyé la lumière de la foi et de la raison, de leur attribuer Ses dons. Ils aspirent ainsi parvenir à Lui et d'accéder à Son Royaume. Si toutes ces choses matérielles dont jouissent les égarés étaient associées à la foi qu’ils prendraient pour base, elles seraient capables d’engendrer des perles précieuses et rares, accompagnées d’une vie comblée. Néanmoins, celles-ci ont été basées sur l’athéisme et elles n’ont engendré que la décadence, la cause de leur propre ruine et l’anéantissement. »[1]

 

La croyance en Dieu, au Jour du Jugement Dernier, et la soumission à la loi célestes, ont toujours été synonymes de bonheur dans l’Histoire des hommes. Allah révèle : (Les croyants, Juifs, Chrétiens, et Sabéens, qui ont cru en Dieu et au Jour du Jugement Dernier, en s'adonnant aux œuvres pieuses, leur récompense est auprès de leur Seigneur. Ils n'ont aucune crainte, et ne sont pas affligés).[2]

 

L’Ancien Testament le confirme : « Quand il n'y a pas de révélation, le peuple est sans frein ; Heureux s'il observe la loi ! »[3] Dans la Bible le mot heureux est utilisé près d'une centaine de fois.

 



[1]Tafsîr e-Sa’dî (3/1327) en explication au Verset : (Ils connaissent la vie d’ici-bas en apparence, mais ils sont distraits de l’au-delà) [Les romains ; 7]

[2] La vache ; 62

[3] Les proverbes ; 29.18


par :

Karim ZENTICI

 

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 07:31

 

 

 

Au nom d’Allah le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux 

 

 

 

 

Dieu. Les uns craignent de le perdre, les autres craignent de le trouver.  (Pensées) 


 

Le Pari de Pascal

 


C’est le nom donné à un passage des Pensées de Blaise Pascal[1] où il met à plat le gain que l'on peut avoir en croyant en Dieu.

« Vous avez deux choses à perdre : le vrai et le bien, et deux choses à engager : votre raison et votre volonté, votre connaissance et votre béatitude; et votre nature a deux choses à fuir : l'erreur et la misère. Votre raison n'est pas plus blessée, en choisissant l'un que l'autre, puisqu'il faut nécessairement choisir. Voilà un point vidé. Mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant choix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu'il est, sans hésiter. »


Si vous pariez sur l'existence de Dieu :


- soit il existe et vous allez au paradis
- soit il n'existe pas et vous retournez au néant.


Si vous pariez sur l'inexistence de Dieu :


- soit il existe et vous allez en enfer ou retournez au néant
- soit il n'existe pas et vous retournez au néant.

Croire n'expose à aucune perte.

 


Nous retrouvons un principe similaire dans le Coran à travers le Verset suivant : [et lorsqu’ils dirent : Ô Allah ! Si ceci est vraiment la vérité venant de Toi, alors fais pleuvoir sur nous des pierres du ciel, ou envoie-nous un châtiment douloureux].[2]

 

Ibn Kathîr fait remarquer dans son exégèse au sujet des païens de l’ère préislamique : « Le Coran leur reproche cet excès d’ignorance, d’obstination, d’insolence, et d’incrédulité. Il aurait été plus intelligent de leur part de demander à Allah de les guider si c’était vraiment la vérité. Au lieu de cela, ils ont non seulement préférer le châtiment, mais ils ont insisté à ce qu’il leur vienne plus hâtivement. Un autre Verset dépeint cette réaction : [Ils te demandent par ironie que le châtiment leur soit précipité, mais s’il n’avait pas été fixé, il leur serait venu et les aurait frappés à l’improviste sans qu’ils ne s’en rendent compte],[3]

[Ils dirent : Seigneur ! Hâte-nous notre règlement, avant le Jour des Comptes],[4] [Quelqu’un demanda : le châtiment sera pour quand ? • Les infidèles ne pourront pourtant le repousser • à Allah appartient les voies d’ascension].[5]

 

Les ignorants des civilisations anciennes avaient le même comportement, à l’exemple des concitoyens de Shu’aïb qui lancèrent à ce dernier :[Si tu dis vrai, alors fais tomber sur nous un fragment du ciel].[6] »

 

Deux excès : exclure la raison, n'admettre que la raison.  (Pensées, 253 [éd. Brunschvicg]) 

 

Par ailleurs, le Coran a souvent recours à des procédés cartésiens afin de mettre les incrédules devant le fait accompli : si vous reconnaissez l’existence de Dieu, alors vous devez vous soumettre à Son adoration.

 

En voici un exemple : (Qui donc a créé les cieux et la terre et vous a fait descendre une eau faisant pousser des vergers resplendissants ; vous ne pouviez certes faire pousser ses arbres. Y a-t-il un dieu avec Allah ? Ils sont plutôt un peuple perverti • Qui donc a rendu la terre stable, l’a fait sillonné de fleuves, lui a fixé des montagnes, et a fait une barrière entre les deux mers. Y a-t-il un dieu avec Allah ? Mais la plupart ne savent pas • Qui donc répond à l’appel de la personne en détresse et dissipe le malheur. Il a fait de vous des lieutenants sur terre. Y a-t-il un dieu avec Allah ? Mais vous ne vous rappelez que très peu • Qui donc vous guide dans les ténèbres des continents et des mers, qui vous envoie les vents porteurs d’espoir entre les mains de Sa miséricorde. Y a-t-il un dieu avec Allah ? Allah est bien au-dessus de leur association • Qui donc intervient au commencement de la création et la faire revenir ensuite ! Qui pourvoit à votre nourriture provenant des cieux et de la terre ! Y a-t-il un dieu avec Allah ? Dis : apporter vos preuves si vous êtes vraiment sincères).[7] 

 

D’autres passages du Coran nous apprennent que même les plus incrédules sont convaincus au fond d’eux de l’existence de Dieu. Blaise va-t-il dans ce sens en disant : Douter de Dieu, c'est y croire.  (Pensées) ?[8]

 

 

Par : Karim Zentici

 



[1] Blaise compte-t-il parmi les philosophes occidentaux qui reçurent l’influence du kalâm islamique ? C’est en tout cas vers ce sens que penche une lecture anglo-saxonne, qui a une longueur d’avance sur les français dans ce domaine. Voir : Karen Armstrong A History of God Ballantine Books New York,1993 pp.460.

[2]Les butins ; 32

[3]L’araignée ; 53

[4]Sâd ; 16

[5]Les voies d’ascension ; 1-3

[6]Les poètes ; 186

[7]Les fourmis ; 60-64

[8]Tout porte à croire que non, car il part du principe que certains hommes doutent de l’existence de Dieu. Il cherche donc éperdument, selon la méthode scolastique en vogue chez les adeptes du kalâm musulmans, à prouver par la raison l’existence d’un créateur. Or, cette méthode n’est pas conforme à la prophétie dont la mission est de soumettre les hommes à l’adoration du Seigneur incontestable.

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 22:57

                             Au nom d’Allah, l’Infiniment Miséricordieux, le Très miséricordieux

                                                    L’annulation des pratiques païennes

Nous avons mentionné précédemment l’énoncé du sermon du Pèlerinage d’Adieu, ce sublime sermon que le noble Prophète () – ce loyal conseiller – prononça devant les nobles compagnons (), le jour béni de ‘Arafat. Nous avons signalé, également, l’importance de ce sermon et avons brièvement explicité son contenu. Entre autres, il a établi () l’abrogation de toute chose appartenant à l’ère païenne, qui relève de l’égarement, de la « débauche », et qui est en rupture avec la religion de Dieu. En effet, il a dit () :
« Sachez que toute chose de l’ère païenne est révolue et je la mets sous mes pieds. Le sang (de la Jâhiliya) est abrogé. Le premier sang par lequel je commence, c’est le sang d’ibn Rabi’a ibn al Harîth. Il a été adopté par la tribu Banu Sa’ad, et Hudhayl l’ont tué. L’usure (de l’ère païenne) est abrogée. La première usure par laquelle je commence, c’est la nôtre, celle de ‘Abbâs ibn ‘Abd al Mouttalib ; Celle-ci est entièrement abrogée. »1
Cela démontre la situation désastreuse des gens avant l’avènement de l’Islam au niveau du culte et dans leurs relations mutuelles, et dans quel niveau de débauche ils étaient plongés. Le sang était versé, les biens étaient spoliés, l’honneur était souillé. Ils avaient atteint le comble de l’ignorance et le summum de l’égarement.
D’après Muslim dans son Sahîh, selon ‘Iadh ibn Himar al Moujashi’î (), le Messager d’Allah () a proclamé un jour pendant son sermon : « Oui ! Mon Seigneur m’a ordonné de vous enseigner ce qu’Il m’a enseigné aujourd’hui et que vous ignorez. [Ainsi, Allah a dit :] Tout bien concédé à un de mes serviteurs lui est licite. J'ai créé Mes créatures fidèles (soumises), mais les démons les ont emportées et détournées de leur religion ; ils leur ont interdit ce que Je leur ai permis et ils les ont exhortées à M'associer ce dont Je n'ai descendu aucune autorité. Allah a considéré les gens de la terre et les a tous réprouvés à l’exception des derniers gens du Livre. »2

Nous pouvons deviner dans quelle ambiance étaient plongés les occupants de la terre, dont la religion était devenue confuse à leurs yeux. L’ignorance et les ténèbres se sont implantées à une époque où il n’y avait plus de compassion, et où s’étaient répandues l’injustice et la haine. L’Islam est venu pour libérer l’humanité, répandre le bien, et diffuser la lumière.
Oui, l’Islam porte le flambeau du savoir et de la lumière, le bien et la bonne voie, la réforme et l’élévation. Il a mis fin à l’incohérence et l’erreur que constituent le paganisme, son égarement et ses déviations, son injustice et ses ténèbres. Il a sorti les hommes des ténèbres pour les mener à la lumière, de la mécréance à la foi, de la dérive à la rectitude, de la débauche au droit chemin, grâce à sa splendeur. « Allah vous a descendu un Rappel, un
1 Extrait du long Hadith de Jabir qui se trouve dans L’Authentique de Mouslim (1218).
2 L’Authentique de Mouslim (2865).
2
Messager qui vous récite les versets clairs d’Allah afin de sortir les croyants ayant accompli les bonnes oeuvres des ténèbres à la lumière. »3
Son message a comblé un vide aux hommes à un moment où ils en avaient le plus besoin. Ils constituaient un amalgame d’adorateurs d'idoles, du feu, des astres, etc. de peuples ayant encourus la colère divine, de sceptiques qui ne connaissaient aucun seigneur à qui vouer un culte, ni même comment l’adorer.
Les gens s’entretuaient. Si quelqu’un avait une idée en tête, il en faisait son cheval de bataille et combattait en son nom tout opposant. Il n’y avait pas le moindre espace touché par la lumière de la révélation sur toute la surface de la terre. Dès lors, Allah a répandu Sa révélation sur terre et dans les coeurs. Il posa le voile sur les ténèbres pour redonner vie après la mort de l’humanité. Le messager () représente le guide venu après le règne des ténèbres, il est le savoir après l’ignorance. Il agrandit les rangs des monothéistes après leur faible nombre, il les renforça après qu’ils aient été faibles et les enrichit après qu’ils aient été misérables.
Il redonna la vue à ceux qui étaient dans l’aveuglement, redonna l’ouïe à ceux qui faisaient la sourde oreille, et redonna la vie à ceux dont les coeurs étaient scellés. Il a fait découvrir aux hommes leur Seigneur et leur divinité au summum de la connaissance accessible à l’entendement. Il leur dissipa ainsi les nuages du doute et de l’incertitude. Il leur fit connaître le chemin menant à leur Seigneur, à Sa satisfaction et aux éternelles demeures. Il n’a pas laissé une bonne action sans la recommander ni une mauvaise action sans en dissuader autrui. Il les mit au courant, sans rien omettre, de leur situation lorsqu’ils rencontreront leur Seigneur. Allah guida à travers lui des coeurs égarés, Il soigna leurs maux comme Il les délivra de l’ignorance.
Combien est immense le bienfait qu’Allah octroya à Ses créatures par l’avènement de son Prophète ! Ce Prophète () a provoqué la chute du paganisme, fut la cause pour que la lumière se propage, les ténèbres disparaissent et la lueur de l'Islam apparaisse au grand jour ! Ainsi, nous pouvons constater la grandeur de l’Islam, son élévation, et son rayonnement.
A la Mecque, où était implanté le paganisme et où régnaient les ténèbres, le Prophète () a réussi à écraser sous ses nobles pieds tous les égarements païens afin que prédomine la lumière de Sa révélation et le rayonnement de Sa religion. Il a fait en sorte que s'écroule l’ignorance, le paganisme, et les ténèbres. Allah () a révélé : « Il est Celui qui a envoyé Son Messager avec la bonne voie et la vraie Religion afin de la faire régner sur toute la religion malgré l’aversion des païens ».4 « Allah a fait don aux croyants de leur avoir envoyé un Messager issu d’eux ; Il leur récite Ses versets et les élève. Il leur apprend le Livre et la Sagesse bien qu’ils étaient égarés auparavant ».5 « Comme Nous vous avons ainsi envoyé un Messager issu de vous qui vous récite Ses versets et vous apprend le Livre et la Sagesse ; il vous apprend ce que vous ignoriez. Evoquez-moi donc, Je vous évoquerais, remerciez-moi donc et ne reniez pas. »6
Loué soit Allah pour nous avoir délivré, nous les musulmans, par l’avènement de Muhammed () de ces ténèbres et ces égarements !
3 La répudiation ; 10-11
4 Le repentir ; 33
5 La famille de ‘Imrane ; 164
6 La vache ; 151-152
3
Allah nous a ouvert par son biais, la bonne voie, la voie de la soumission au Seigneur de la terre et des cieux. Il nous a enrichis avec sa Législation qui appelle à Allah avec sagesse et l’exhortation. Elle comprend la nécessité de répandre la justice et la vertu, tout en prohibant la débauche, la perversité et l’injustice. La faveur et le mérite Lui reviennent entièrement pour tous ces bienfaits dont Il nous a fait bénéficier. En Lui sont nos espoirs et l’aspiration qu’Il nous dispense de pouvoir Le remercier pour nous avoir autant combler de bienfaits. Qu’Il nous ouvre les portes du repentir, du pardon, et de la miséricorde ! Il incombe donc à tout musulman de se rendre compte de l’importance de ce bienfait. Il doit Lui rendre les égards qui lui incombent, et préserver ce bienfait soigneusement, dans son propre intérêt et celui de la société qui l’entoure. Il doit suivre pour cela, l’usage que lui enseigne l’Islam et la vraie religion. Il doit surtout être en alerte face aux pratiques païennes, ses égarements, ses incohérences, et ses ténèbres afin de gagner la Satisfaction d’Allah (), Sa Miséricorde, d’être préservé de Son courroux et de Sa colère.

Il est certifié dans un Hadith que le Prophète () a dit : « Les individus les plus détestés d’Allah sont au nombre de trois : celui qui commet l’injustice dans les lieux saints, celui qui voudrait introduire dans l’Islam une tradition païenne, et celui qui voudrait s’en prendre au sang d’une personne afin de le verser impunément. » Rapporté par el Bukhârî dans son Sahîh,7 selon Ibn ‘Abbâs ().

Par ailleurs, il est bon de profiter de l’occasion pour signaler un livre de qualité et très important dans cet illustre registre intitulé: « al Masa il al-lattî khâlafa fiha Rasul Allah ahlou al Jahiliya » de l’Imam réformateur, l’érudit, le Cheikh de l’Islam Muhammed ibn ‘Abd al Wahhab – qu'Allah () lui fasse miséricorde. Il est indispensable pour chaque musulman de se pencher dessus. C’est pourquoi, l’auteur a fait remarquer dans l’introduction :
« Voici les choses par lesquelles le Messager d’Allah s’est distingué des païens, des religions, des Livres apocryphes et des incultes, qu’il est indispensable pour tout musulman de connaître. »

Qu’Allah le récompense pour son oeuvre et qu’il rende ses efforts et ses conseils utiles à tous les musulmans ! Qu’Il nous préserve du chemin des païens et des gens égarés et perdus, Il est certes () le meilleur que l’on puisse implorer.
Extrait du livre : Prêches et sermons extraits du Pèlerinage d’Adieu du Sheïkh ‘Abd e-Razzaq el Badr
Traduit et adapté pour islamhouse par :
Karim ZENTICI
Relu par Abu Hamza Al-Germâny

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 22:55

Les divergences sur l’origine
du terme Messie

        Au nom d’Allah, l’Infiniment Miséricordieux, le Très miséricordieux

Les divergences sur l’origine du terme Messie
Que les prières d’Allah et Son Salut soient sur Mohammed, ainsi que sur ses proches,
et tous ses Compagnons !
Extraits du livre Le faux Messie et l’avènement du Messie fils de Marie d’el Qurtubî édité par Dar
al Mouslim.

El Qurtubî a dit : La divergence au sujet du terme Messie repose sur vingt-trois
hypothèses. L’Erudit Abû el Hattâb ibn Dihya les a dénombrées dans son encyclopédie :
Majma’ el Bahraïn. Je n’ai pas encore vu de personnes ayant rassemblées autant d’hypothèses
sur la question avant moi. Pourtant, j’ai voyagé, circulé, et rencontré des hommes de tout
horizon.
Premièrement : Massîh Messie provient de Massyih dont le schème est Maf’il avec la nonvocalisation
du sin. Ensuite, la vocalisation a été transmutée du Ya au sin pour simplifier la
prononciation.
Deuxièmement : ibn ‘Abbâs a dit : le Messie ne posait pas sa main (en arabe : Massaha)
sur un malade ou un infirme sans qu’il ne guérisse ni sur un mort sans qu’il ne revive. Le cas
échéant, il est constitué sur la forme du participe présent dans le sens de Mâssih (le faiseur ou
celui qui passe sa main).
Troisièmement : selon Ibrahim An-Nakha’î, il signifie plutôt « le véridique » ; el Asma’î
et ibn el A’rabî le rejoigne également sur cette idée.
Quatrièmement : Abû ‘Ubaïd a expliqué : je pense que l’origine de ce vocable fut Ha Ma
Shiha avec un shine. Puis, en s’arabisant, il serait devenu massiya comme le prononce les Juifs.
Cinquièmement : ibn ‘Abbâs a dit également comme le rapporte ‘Atâ d’après ce dernier :
Jésus fut appelé Massih en raison de ses pieds plats. Ainsi, il n’a pas de creux sous la plante
du pied dans le sens où cet endroit ne doit normalement pas avoir de contact avec le sol. S’il
manque ce creux à une personne, on dit qu’elle est Raha (qu’elle a les pieds plats).
Sixièmement : il fut surnommé ainsi pour être sorti du ventre de sa mère le corps oint
par une huile ; Massaha signifiant oindre.
Septièmement : il fut nommé ainsi pour avoir reçu une onction d’huile à sa naissance.
Huitièmement : l’Imam Abû Ishâq el Jawânî a évoqué dans son oeuvre el Gharîb el Kabîr :
Allah Tout Puissant lui aurait donné ce nom ou bien aurait-il été nommé ainsi pour avoir fait
onction à Zakariya.
Neuvièmement : il fut appelé ainsi en raison de sa beauté du visage. En effet
étymologiquement, ce terme exprime les beaux traits du visage. On dit Masha pour un visage
rayonnant de beauté et de charme. Dans ce registre, nous avons dans le Hadith suivant, bien
qu’il soit faible et singulier : « Se présentera à vous par ce passage, une personne prospère (ou
rayonnante), comme s’il y avait sur son visage les marques (Masha) de la royauté. »
Dixièmement : le terme Massîh signifie étymologiquement un éclat d’argent, ce qui
correspond exactement à l’aspect physique de ‘Isâ. Il est blanc de peau avec légèrement le
teint rouge, lui donnant ainsi le plus beau teint qui soit. Il a la poitrine large et robuste et son
corps est ramassé et compact.
Onzièmement : ce terme correspond étymologiquement à la sueur du cheval comme le
dénote le vers suivant :


Les étalons ont suinté du Massîh
C’est-à-dire : ils ont sué.
Il est certifié dans Sahîh Mouslim, selon ibn Ka’b : « Quand le Prophète () a remarqué mon
état critique, il m’a donné un coup sur la poitrine, et je fus trempé de sueur comme si je contemplais
Allah Tout puissant, en étant rempli de frayeur. »1 El Khattâbi l’a mentionné dans son
commentaire en précisant qu’il s’écrit avec un Sâd ou un Dhâd. El ‘Ijâj a versifié :
Les étalons ont suinté du Massîh
C’est à dire : ils ont sué.
Douzièmement : il a le sens de coït : un homme a effleuré Massâha une femme s’il a eu
des rapports sexuels avec elle. Ibn Fâris l’a fait remarquer dans el Mujmal.
Treizièmement : le Messie serait une épée comme l’a signalé Abû ‘Amr el Mutarriz.
Quatorzièmement : ce serait un ânier

(qui conduit des ânes et qui en fait la location).
Quinzièmement : il correspondrait à celui qui arpente la terre, autrement dit qui parcourt
de longues distances, comme l’a précisé le crédible linguiste Abû el ‘Abbâs Ahmed ibn
Yahya ibn Tha’lab. C’est pourquoi, ‘Issa fut surnommé le Messie. Une fois, on le retrouve
dans le Shâm, une autre fois en Egypte, parfois le long de la mer à el Muhâma et el Qaffâr. Lui
et le faux messie furent nommés ainsi en raison de leur long circuit à travers les pays.
Seizièmement : ce même auteur rapporte selon sa propre chaîne de transmission qui
remonte à Abû el Hasan el Qabîsî, ce dernier ayant posé la question à l’Erudit, le « lecteur »
Abû ‘Amr Ad-Dânî : comment lit-on le faux messie Massih ?

- Avec un A après le Mîm et sans redoubler le S comme pour le fils de Marie (.) qui a
été enveloppé (recouvert dans le sens d’enduit) par la bénédiction tandis que pour
l’Antéchrist, il a oeil recouvert (enveloppé ou effacé).

Abû el Hasan a commenté : il y en a qui le lise avec un I après le Mîm et en redoublant le
Sîn ; ils le surnomment ainsi. Quant à moi, je le prononce uniquement comme je te l’ai appris.
Ibn Dihya a dit : selon el Azharî, on prononce Massih en redoublant le Sin suivant le
schème Fa’’il à la différence du Messie (.). Ensuite, d’après une chaîne de transmission qu’il
fait remonter à son maître ibn Bashkwal, selon Abû ‘Imrân ibn ‘Abd Ar-Rahmân, j’ai
entendu dire l’Erudit Abû ‘Omar ibn ‘Abd el Bar : Certains l’ont lu avec un Kha donnant
Massikh (monstrueux, difforme). Cependant, aux yeux des gens de science, c’est une
1 Rapporté par Mouslim (820).

grossière erreur ; il n’y a aucune différence entre les deux prononciations. Il est certifié en
effet, selon le Messager d’Allah (.) que ce dernier le formulait ainsi comme les compagnons
et ses ambassadeurs, nous l’ont transmis. Les linguistes se sont référés dans ce chapitre aux
vers de ‘Abd Allah ibn Qaïs e-Raqiyat :
Laisse Roqiya ont-il dit et éloigne-toi
Quand sortira le Massîh répondis-je !
Il veut dire : quand sortira l’Antéchrist conformément à leurs commentaires, c’est
pourquoi, nous l’avons illustré ici.
A-Rajiz a dit :
Quand le Massih tuera le Massih
Quand le Messie (.) tuera le faux Messie à Nabzik. Je l’ai lu dans le premier volume de
sharh alfath el Gharib min e-Sahih de son auteur le Juge, l’Imam, le Moufti Abû el Asbâgh ibn
Sahl.
Dix-septièmement : l’Antéchrist fut appelé ainsi, car il n’a ni oeil ni sourcil. Ibn Fâris a
dit : le faux Messie a l’un des côtés du visage effacé ou essuyé ; il n’a ni oeil ni sourcil. C’est
pourquoi, l’Antéchrist fut appelé ainsi. Puis, il a fait remonter à Hudhaïfa un propos attribué
au Prophète (.) : « L’oeil de l’Antéchrist est effacé, il est recouvert d’une membrane épaisse.»2
Rapporté par Mouslim.

Dix-huitièmement : il signifie Menteur, il est donc particulier à l’Antéchrist. Il va en effet
mentir en prétendant être Dieu, ce qui est le mensonge de l’humanité. C’est pourquoi, à
travers ce pseudonyme, Allah l’a dénigré et l’a couvert d’opprobre.
Dix-neuvièmement : il provient du démon qui est le fourbe et le malin ; de Tamsih
(menteur, imposteur) également selon ibn Fâris. On dit donc qu’il est le Menteur en usant
aussi le terme Timsah (voulant dire aussi crocodile).

Vingtièmement : ce terme proviendrait des déplacements et des pérégrinations du Faux
Messie, il serait pris de la racine de Fâ’il dans le sens du participe présent. La différence entre
cette origine et celle mentionnée dans le quinzième point, c’est que la première origine est
particulière au simple déplacement sur terre, tandis qu’ici elle est plus précise ; cela veut dire
qu’il va couvrir de ses déplacements et empiéter toute la surface de la terre à l’exception de
Médine et de la Mecque.


Vingt et unièmement : c’est une pièce de monnaie lisse non gravée ou effacée comme
nous l’apprend ibn Fâris. Cela répond exactement aux caractéristiques du borgne étant
donné qu’une partie de sa face est comme effacée ; cette déformation ou défiguration est des
plus laides.
Vingt-deuxièmement : l’érudit Abû Na’îm dans son oeuvre dalâil e-Nubuwwa (les signes de
la prophétie) explique que le Messie fils de Marie fut qualifié ainsi étant donné que ses péchés
furent effacés.
2 Rapporté par Mouslim (2934).
Vingt-troisièmement : l’érudit Abou Na’îm dans ce livre en question a assuré : Il est dit
que Jésus fut baptisé ainsi pour avoir reçu l’onction bénite de la part de Jibril (Gabriel) ()
comme le formule le verset : .et m’a rendu bénit où que je sois ..3
Que les prières d’Allah et Son Salut soient sur Mohammed, ainsi que sur ses proches,
et tous ses Compagnons !

Traduit et adapté par :
Karim ZENTICI

Revu par Abu Hamza Al-Germâny

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 22:42

La Trinité

(Partie IV) (4)

Voir : Izhâr el Haq de Rahmat Allah el Kaïrânawî, résumé par Mohammed Mulkâwî.

 

Réfutations aux arguments inspirés des preuves scripturaires chrétiennes

À l’origine de la divinité de Jésus

 

 

Le deuxième argument des chrétiens : certains passages de la Bible assument que Jésus n’est pas de ce monde, mais d’en haut. Le Messie déclara par exemple aux Juifs : « Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut ; vous êtes de ce monde, moi je ne suis pas de ce monde. »[1] Ils pensent ainsi que Jésus descendit du ciel et qu’il se trouvait près de Dieu son Père qui ne fait pas partie de ce monde. Or, non seulement cette interprétation est erronée mais elle est contraire à la réalité étant donné que Jésus faisait bien partie de ce monde. Il est possible ainsi de la réfuter de deux façons :

 

Premièrement : elle s’oppose tant aux preuves rationnelles qu’aux preuves textuelles explicites.

 

Deuxièmement : Jésus (u) décrit ses disciples de la même manière en disant : « Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui lui appartiendrait ; mais vous n’êtes pas du monde : c’est moi qui vous ai mis à part du monde et voilà pourquoi le monde vous hait. »[2] Il dit ailleurs : « Je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde »[3] Dans ses deux passages, Jésus compare la situation de ses disciples à la sienne. Il assume en effet que, tout comme lui, ils ne sont pas de ce monde. Dans l’hypothèse où cette caractéristique offrait la divinité à Jésus, elle devrait l’offrir également à ses apôtres. Étant donné que les chrétiens ne reconnaissent pas cette particularité aux apôtres, il en découle en toute logique, que l’interprétation qu’ils en font au sujet du Christ s’écroule d’elle-même.

La seule interprétation possible de ces versets consiste à dire que Jésus et ses disciples ne sont pas attirés par les richesses de ce bas monde, mais qu’ils aspirent uniquement à l’au-delà et à l’agrément de leur Seigneur. Cette métaphore est très usitée dans les différentes langues. Il est dit par exemple que les dévots et les gens pieux ne sont pas de ce monde.

 

Le troisième argument des chrétiens : certains textes affirment que Jésus et le Père ne font qu’un, comme par exemple le verset suivant : « Moi et le Père nous sommes un. »[4]

 

Ce verset démontre à leurs yeux, que Jésus fusionne ou s’unifie avec le Père, et qu’il devient une divinité au même titre que lui. Or, cette interprétation est tout aussi fausse que la précédente et cela, pour deux raisons également :

 

Premièrement : les chrétiens s’accordent à dire avec nous que Jésus est une créature douée de la parole. En ce sens, il ne forme aucune unité avec le Seigneur. Ils allèguent en effet que Jésus s’est uni au Père en tant que divinité, non en tant qu’être humain. Etant donné que le Messie désigne à la fois l’entité divine et l’entité humaine, leur interprétation perd tout son sens.

 

Deuxièmement : cette même description fut faite en l’honneur des apôtres comme en témoigne les prières de Jésus disant : « que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un, moi en eux comme toi en moi, pour qu’ils parviennent à l’unité parfaite et qu’ainsi le monde puisse connaître que c’est toi qui m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. »[5] Ainsi ces passages expriment que les apôtres s’unifièrent entre eux et avec Jésus qui met sur le même pied d’égalité leur union et celle qui s’avère entre lui et le Père. Il est clair que cette union entre les apôtres n’est pas à prendre au sens propre ; de la même façon, il ne convient pas de prendre au sens propre l’union entre le Messie et le Seigneur. La seule interprétation possible de ses versets consiste à dire que l’union avec Dieu signifie Lui obéir à travers les œuvres pieuses. En cela, Jésus n’est pas différent des apôtres et des croyants en général si ce n’est au niveau de l’intensité de la foi. Nul doute que le Christ est beaucoup plus dévoué à son Seigneur et qu’il est beaucoup plus fervent dans son adoration que ses disciples. Il s’agit ici de s’unir au niveau de la volonté et de la situation. Ils sont un dans leur amour du Père et dans leur obéissance à ses commandements. Il serait ridicule de penser que les apôtres se soient unis physiquement ; il l’est autant de penser que la personne de Jésus s’est mélangée à Dieu.

 

Le quatrième argument chrétien : certains passages affirment que voir Jésus revient à voir le Père étant donné qu’ils ne font qu’un. L’évangile de Jean nous apprend notamment : « Celui qui m’a vu a vu le Père. Pourquoi dis-tu : ‘’montre-nous le Père’’ ? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ! Au contraire, c’est le Père, qui demeurant en moi, accomplit ses propres œuvres. »[6] Selon eux, Jésus mérite la divinité étant donné que le voir consiste à voir le Père et que le Père s’incarne en lui. Or, cet argument est tout aussi réfutable que les précédents, et cela pour deux raisons :

 

Premièrement : il n’est pas possible de voir Dieu ici-bas comme le reconnaissent les références bibliques. Par conséquent, il ne faut pas prendre au premier degré la vision dont il est question dans les paroles de Jésus. C’est pourquoi, ils interprètent cette vision par la connaissance, bien que cette interprétation ne résiste pas non plus à la critique. Connaître Jésus en effet en tant qu’être humain ne signifie pas qu’il s’unifie avec le Père. Le seul sens possible à ces versets consiste à dire qu’en voyant les œuvres du Messie, cela revient à voir les œuvres de Dieu étant donné qu’à travers celles-ci, Jésus ne fait que se soumettre à sa volonté et à ses ordres.

 

Deuxièmement : Jésus avance un peu plus loin qu’il demeure également en les personnes des apôtres : « En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père et que vous êtes en moi et moi en vous. »[7] Bien plus, comme nous l’avons vu, Jésus implore à Dieu que ses apôtres soient en eux (lui et Dieu), afin que tous soient un.[8] « Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres du christ ?... Ne savez-vous pas que celui qui s’unit avec la prostituée fait avec elle un seul corps ? Car il est dit : les deux ne seront qu’une seule chaire. Mais celui qui s’unit au Seigneur est avec lui un seul esprit… Ou bien ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous et qui vous vient de Dieu, et que vous ne vous appartenez pas ? »[9] « Il y a un seul corps et un seul Esprit, de même que votre vocation vous a appelés à une seule espérance ; un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui règne sur tous, agit par tous, et demeure en tous. »[10]

 

Si tous ses passages faisaient allusion à l’incarnation et à l’union de Dieu avec le Christ, qui impliquerait la divinité du Christ, ils impliqueraient également la divinité de tous les apôtres, de tous les Corinthiens, et de tous les Éphésiens. La bonne interprétation consiste à dire que l’incarnation dont fait allusion ces différents textes, que ce soit venant de Dieu ou en Dieu, ou venant du Christ ou dans le Christ, signifie dans ce contexte se soumettre aux commandements soit de Dieu soit du Christ. Connaître le Christ et lui obéir revient à connaître Dieu et à lui obéir.

 

Cher lecteur ! Sache que nous sommes motivés en ramenant tous ces textes de la bible, par le souci de mettre ses adeptes au pied du mur, non qu’au même moment ils soient tous aussi authentiques les uns que les autres. Cela ne veut pas dire en effet que Jésus ou l’un des apôtres soit réellement l’auteur des paroles que nous lui imputons. Il faut savoir en effet qu’en l’absence de toute chaîne narrative concernant toutes les références bibliques en comptant parmi celles-ci les quatre évangiles, rien ne permet scientifiquement de prouver l’identité de leur vrai auteur. Quoi qu’il en soit, nous, musulmans, nous sommes convaincus que Jésus et les apôtres n’ont aucun lien avec les croyances païennes dont regorge la Bible. Nous attestons qu’il n’y de Dieu en dehors d’Allah qui est Seul et sans associé, que Mohammed est Son serviteur et Son Messager, que Jésus est Son serviteur et Son Messager, et que les Apôtres sont les messagers du Christ…

 

Traduit pour Islam.house par :

Karim ZENTICI

 

           



[1] Jean ; 8.23

[2] Jean ; 15.19

[3] Jean ; 17.14 et 16

[4] Jean ; 10.30

[5] Jean ; 17.21-23

[6] Jean ; 14.9-10

[7] Jean ; 14.20

[8] Jean ; 17.21

[9] Premier épître aux Corinthiens ; 16.15-19

[10] Epître aux Ephésiens ; 4.6

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