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22 juillet 2019 1 22 /07 /juillet /2019 11:18

Enquête sur la crucifixion du Christ 5/6

 

Jésus n’a jamais appelé à son propre culte

 

(Deutéronome, 18:20) : « Mais le prophète qui aura l'audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d'autres dieux, ce prophète-là sera puni de mort. »

 

Un prophète qui ose parler au nom d'autres dieux sera condamné à mort. Alors que dire s’il s’autoproclame fils de dieu ? En adorant Jésus, les chrétiens pervertissent clairement son enseignement. Jésus ne prétend jamais de sa bouche être Dieu. Ce sont les évangélistes qui injectent cela dans leurs commentaires. Il faut savoir qu'en plus des divergences entre les quatre évangiles, il existe des dissonances et contradictions au sein des mêmes évangiles, parce que les extraits sont recopiés à partir d'écrits déjà existants, remaniés et rajoutés de commentaires... Ainsi, les divergences témoignent de cogitations profondes que le lecteur érudit lira en filigrane, qui est une approche plus enrichissante que celle proposée par le corpus littéral des textes... Les écrits gnostiques se fondent d'ailleurs sur cette approche midrashique, et codifient les écrits pour des lecteurs avertis. Par exemple l'encratisme signifie la conversion et l'abandon de l'époux idolâtre.

 

Quelle est la différence entre le gnosticisme de l’Église officiel et celui des textes apocryphes ?

 

Le christianisme est une mouvance gnostique. Christoph Markschies propose une typologie en huit points pour caractériser les textes et mouvements gnostiques de l'antiquité (Christoph Markschies Gnosis: an introduction , Continuum International Publishing Group, 2003) :

  1. L'existence d'un Dieu suprême complètement distant et en dehors du monde (le Père céleste) ;
  2. L'introduction d'autres figures divines plus proches des humains que le Dieu suprême (l'incarnation en Christ, le Saint-Esprit) ;
  3. L'idée que le monde et la matière sont des créations mauvaises, et constituent donc une aliénation ;
  4. L'introduction d'un Dieu créateur (appelé démiurge dans la tradition platonicienne), décrit parfois comme surtout ignorant, mais parfois comme mauvais (les monothéistes israélites ignorent dieu) ;
  5. L'explication de cet état des choses par un drame mythologique dans lequel une étincelle divine est tombée de sa sphère dans le monde mauvais et s'est endormi dans certains êtres humains et peut en être libérée (le péché originel eucharistie, baptême) ;
  6. La connaissance (Gnose) de cet état ne peut être obtenue que par l'intermédiaire d'un rédempteur qui descend de sa sphère supérieure et y retourne (Les fils de lumière seuls comprennent les paraboles, la trinité et les hypostases plus tardivement...) ;
  7. La rédemption des êtres humains passe par la connaissance de ce Dieu ou de cette étincelle en eux (passion du christ rédemption) ;
  8. une tendance vers différents types de dualisme (Le prince de ce siècle a séduit le monde entier).

 

On notera que tous ces points se retrouvent d'une façon largement omniprésente dans les écrits chrétiens. Les spécialistes classent Irénée de Lyon lui-même dans la mouvance gnostique, et voient dans la taxation d'hérésie des autres mouvements gnostiques de la pure rhétorique. La croyance en un dieu descendu des cieux pour sauver l'humanité et leur enseigner le véritable dieu pour leur accorder la rédemption est le gnosticisme par excellence. Les qualifications d'hérésie des autres mouvements gnostiques est décrite par les spécialistes comme purement rhétorique et sectaire...

 

« Il faut admettre avec [Michael Williams] qu’en tant que construction typologique, le concept de gnosticisme échoue à rendre compte du contenu de la plupart des textes dits "gnostiques". Sa principale fonction, en termes de catégorisation, est de créer une catégorie "gnosticisme" à côté de la catégorie « christianisme », et par là-même une distinction artificielle entre un ensemble de phénomènes dits "gnostiques" et un ensemble de phénomènes dits "chrétiens" qui différeraient les uns des autres par essence. En fait, cette construction savante, abandonnée depuis longtemps en Europe centrale, pourrait bien être en grande partie la transposition dans le domaine critique d’un outil polémique mis au point par certains chrétiens du IIe siècle pour en combattre d’autres. » 

http://www.erudit.org/livre/larouchej/2001/livrel4_div18.htm

 

La paléographie pour remédier aux fausses pistes causées par le remaniement des textes

 

Les études paléographiques prouvent que certains passages sont recopiés textuellement de manuscrits plus anciens, le récit s'arrête avec la disparition de Jésus ; c’est ce qui explique l’absence de description de la destruction du temple, et on y parle de l'annonce de la destruction du temple de nombreuses fois comme une prophétie... On parle des israélites en disant les juifs... Et l'allusion aux trous dans les MAINS de Jésus prouve que ce passage est très tardif, les crucifixions on duré jusqu'à l'époque de Constantin. Des expériences de crucifixions sur des cadavres ont prouvé que la crucifixion en clouant par les mains ne tient pas, et que le corps se décroche, et les mains se rompent. 

http://gira.cadouarn.pagesperso-orange.fr/france/annexes/crucifixion_fr.htm

 

Contradictions dans les récits des manifestations

 

Mathieu, 28:8-14. « Elles (Marie de Magdala, Jeanne, Marie mère de Jacques) s'éloignèrent promptement du sépulcre, avec crainte et avec une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples. Et voici, Jésus vint à leur rencontre, et dit : Je vous salue. Elles s'approchèrent pour saisir ses pieds, et elles se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit : Ne craignez pas ; allez dire à mes frères de se rendre en Galilée : c'est là qu'ils me verront. (...) Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui. Mais quelques-uns eurent des doutes. »

Marc, 16:9-15 « Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut d'abord à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons. Elle alla en porter la nouvelle à ceux qui avaient été avec lui, et qui s'affligeaient et pleuraient. Quand ils entendirent qu'il vivait, et qu'elle l'avait vu, ils ne le crurent point. Après cela, il apparut, sous une autre forme, à deux d'entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne. Ils revinrent l'annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus. Enfin, il apparut aux onze, pendant qu'ils étaient à table; et il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité. »

 

Luc, 24:9-52. « A leur retour du sépulcre, elles annoncèrent toutes ces choses aux onze, et à tous les autres. Celles qui dirent ces choses aux apôtres étaient Marie de Magdala, Jeanne, Marie, mère de Jacques, et les autres qui étaient avec elles. Ils tinrent ces discours pour des rêveries, et ils ne crurent pas ces femmes. Mais Pierre se leva, et courut au sépulcre. S'étant baissé, il ne vit que les linges qui étaient à terre ; puis il s'en alla chez lui, dans l'étonnement de ce qui était arrivé. Et voici, ce même jour, deux disciples allaient à un village nommé Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades ; (...) Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux. Et ils se dirent l'un à l'autre : Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu'il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? Se levant à l'heure même, ils retournèrent à Jérusalem, et ils trouvèrent les onze, et ceux qui étaient avec eux, assemblés et disant : Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. Et ils racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin, et comment ils l'avaient reconnu au moment où il rompit le pain. Tandis qu'ils parlaient de la sorte, lui-même se présenta au milieu d'eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! Saisis de frayeur et d'épouvante, ils croyaient voir un esprit. Mais il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s'élèvent-elles dans vos cœurs ? (...) Puis il leur dit : C'est là ce que je vous disais lorsque j'étais encore avec vous, qu'il fallait que s'accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes. Alors il leur ouvrit l'esprit, afin qu'ils comprissent les Écritures. (...) et fut enlevé au ciel. Pour eux, après l'avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. »

 

Jean, 20, 21. « Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna, et lui dit en hébreu : Rabbouni ! c'est-à-dire, Maître ! Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur, et qu'il lui avait dit ces choses. Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu'ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d'eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint Esprit. (...) Thomas, appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. (...) Après cela, Jésus se montra encore aux disciples, sur les bords de la mer de Tibériade. Et voici de quelle manière il se montra. Simon Pierre, Thomas, appelé Didyme, Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples de Jésus, étaient ensemble.... »

 

Conclusion
 

Les apparitions aussi sont contradictoires, le nombre d'apparitions, en Jérusalem, en Galilée, les onze sans Thomas... Bref, un témoignage d'une panique visant à montrer à tout prix un Jésus ressuscité. Mais des témoignages incompatibles et contradictoires. En effet, la première apparition est contradictoire, le nombre des apparitions est contradictoire. Est-ce les apôtres qui vont en Galilée, ou Jésus les trouve-t-il à table en Jérusalem... Preuve que le récit est forgé par les rédacteurs des évangiles, pour tenter de prouver que Jésus serait ressuscité, et qu'il n'a pas été volé par les apôtres.

 

À suivre…

                     

Par : Karim Zentici

http://mizab.over-blog.com/

 

 

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commentaires

R
Merci beaucoup pour cet article très complet.
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