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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 20:47

Troisièmement : toutes les affaires qui n’entrent pas de près ou de loin dans le domaine de l’argent, auxquelles les hommes peuvent avoir accès dans la plupart du temps, à l’exception des peines corporelles et du talion. Exemple : le divorce, l’affiliation, la tutelle, la procuration si ce n’est pas une procuration d’argent, les testaments, etc. il ne sera toléré que le témoignage de deux hommes sans se fier à celui d’aucune femme. Dans le cas où un homme et deux femmes assisteraient à un homicide volontaire, il ne sera pas appliqué la loi du talion, comme le prix du sang ne pourra être réclamé.

Il existe toutefois des cas où le témoignage d’un homme associé à celui de deux femmes est valide, comme par exemple pour la vente, le prêt, l’hypothèque, et le testament. Dans ce registre, il y a l’option entre la vente directe ou à échéance, la location, l’association, l’intercession, les transferts, les spoliations, et les réconciliations.[1]

 

Dans les cas où le témoignage est restreint à l’homme, il n’est pas admis celui des femmes, même si elles sont des dizaines. De plus, dans les affaires où il est permis de se référer conjointement aux témoignages des femmes et des hommes, ceux des femmes ne sont pas admis sans le soutient de celui d’un homme, même si elles s’avèrent nombreuses. Or, les choses non accessibles aux hommes (intimes aux femmes) comme les défauts des femmes qui ne peuvent être vu que sous les vêtements, l’allaitement, le constat de la première grossesse, si la femme est vierge ou non, les menstrues, il est toléré le témoignage d’une seule femme, et dans une certaine version chez l’Iman Ahmed, il n’est pas accepté dans ces situations, moins de la présence de deux femmes.[2]

 

Abû Bakr connu sous le nom d’ibn el ‘Arabi –qu’Allah lui fasse miséricorde – a précisé dans son exégèse, concernant le Verset suivant : (Présentez deux témoins parmi les hommes ; à défaut d’en avoir deux, alors choisissez un homme et deux femmes parmi les témoins que vous agréés). « Allah a privilégié le mâle par rapport à la femelle pour six raisons différentes :

Premièrement : il est la forme originelle, et elle en est le dérivée étant donné qu’elle fut créée à partir de lui comme Allah l’a spécifié dans Son Livre.

Deuxièmement : elle fut créé à partir d’une côte tordue. A cet effet, le Prophète (r) a dit : « La femme a été créé d’une côte tordue. Si tu veux l’a redressé, tu vas l’a cassé, et si tu veux profiter d’elle, alors, tu dois l’a prendre comme telle (tordue) ; la cassure, c’est le divorce. »

Troisièmement : elle est diminuée dans sa religion.

Quatrièmement : elle est diminuée dans son esprit. Il est venu dans le Propos Prophétique : « Je n’ais pas vu, de la part de personnes diminuées dans leur religion et leur raison, de plus percutante pour faire perdre l’esprit de l’homme le plus résolu, que vous autres.

-               Quelle est cette diminution dans la raison et la religion, cher Messager d’Allah ? Lui avons-nous demandé.

-               L’une d’entre vous répliqua-t-il, ne reste-t-elle pas plusieurs nuits sans jeûner ni prier, le témoignage d’une d’entre vous, ne vaut-il pas la moitié de celui d’un homme ? »

Cinquièmement : sa part d’héritage est diminuée conformément au Verset : (Pour le mâle, la part de deux femelles).

Sixièmement : elle est diminuée dans sa force, elle ne participe pas aux combats ni aux butins. Toutes ces notions dévoilent une sagesse infinie.

 

S’il est dit : comment se fait-il que cette déficience lui soit attribuée alors que cela ne dépend pas d’elle ? Nous pouvons répondre que telle est la justice d’Allah. Il abaisse et élève qui Il veut, et décrète ce qu’Il veut. Il est libre de faire les éloges ou de blâmer à sa guise, sans que l’on puisse lui poser de question ; c’est plutôt nous qui Lui devons des comptes. Il a ainsi réparti la création en plusieurs niveaux, et l’a classée en différents degrés comme il nous l’a éclairci lui-même. Nous l’avons appris, nous y avons cru, et nous nous y sommes résigné. »[3]

 

En considérant les Textes exposés ci-dessus, qui comprennent des Versets Coraniques et des Propos Prophétiques, on pourra se rendre compte que les raisons de la prépondérance de l’homme sont plus nombreuses que celles recensées par ibn el ‘Arabi –qu’Allah lui fasse miséricorde – ; certes Allah concède Sa Faveur à qui Il veut !

Quant au croyant musulman soumis à Allah, il reçoit ces enseignements avec foi et approbation tout comme la croyante musulmane. Ceux-ci sont conformes à la Seigneurie d’Allah (Loi Universelle), Sa divinité (Loi Textuelle), et Sa Sagesse infinie. Par contre, la personne éprouvant de la répulsion ou de l’orgueil à l’encontre des Décrets d’Allah, et de Ses signes textuels ou universels, il ne fait du mal qu’à lui-même sans nullement n’atteindre le Seigneur ; chaque musulman connaît pertinemment quelle sentence encourent les orgueilleux.

 

Dans la Législation divine, les fruits de cette disparité entre l’homme et la femme ressurgissent dans les droits et les devoirs réciproques. Il incombe à l’homme des responsabilités énormes qui ne sont pas du ressort de la femme, à l’instar de la Guerre Sainte dans laquelle il s’investit physiquement et matériellement, de l’assiduité aux mosquées pour accomplir chaque office (prière prescrite) hebdomadaire en assemblée et celle du vendredi. Ils ont des devoirs conjoints comme la prière, l’aumône, le jeûne, le pèlerinage, les ablutions, et tout ce que cela implique ; ces sujets sont notoires. Il doit verser la dote, subvenir aux besoins de la femme, l’a vêtir, lui fournir l’habitation, bien se comporter envers elle. Les enfants sont aussi financièrement à la charge du père.

Toutes ces responsabilités immenses et difficiles, ne peuvent être supporter par sa compagne en raison de sa nature et de son corps faibles, et en raison de son esprit et de sa personnalité fragiles.

 

Elle doit donc lui reconnaître cette autorité, et se soumettre à son obéissance, afin de lui procurer sérénité et repos. Elle ne doit pas en outre sortir de chez elle ni voyager sans son autorisation. En sachant que le voyage requiert sa présence ou celle d’un Mahram (toute personne masculine, pubère, avec qui le mariage est interdit). Son droit envers elle est énorme, comme le précise le noble Messager (r) qui nous fait prendre conscience des immenses prérogatives que les hommes ont sur les femmes, à travers ses dires : « Si j’avais ordonné à une personne de se prosterner devant une autre, j’aurais ordonné à la femme de se prosterner devant son mari. ». Ces prérogatives sont tellement importantes que si elle vient à passer la nuit à l’écart du lit conjugal, les anges la maudisse jusqu’au matin.

 

Il est élémentaire qu’indépendamment l’homme et la femme bénéficient pour chaque bonne action d’une récompense qui en vaut dix, et qui peut se multiplier jusqu’à sept cents fois, voir plus encore en fonction de la conformité de cette œuvre à la Tradition, et de la sincérité de son auteur au Seigneur.

 

Quant au Verset : (elles ont pour elles ce qu’elles ont contre elles),[4] il n’a pas pour fonction de fixer les droits et les devoirs réciproques ni d’évoquer les opportunités relatives aux œuvres pour l’un ou pour l’autre, et encore moins d’annoncer lequel est le meilleur des deux. Ces points précis font l’objet d’autres Versets consacrés conjointement avec certains Propos Prophétiques à ce sujet. Si nous en avons évoqué certains précédemment, nous pouvons prendre exemple ici de la guerre sainte.

Celle-ci fait partie des devoirs exclusifs à l’homme ; les femmes en sont dispensées en raison de leur faiblesse, de leur défaillance, et pour d’autres raisons. Le soldat d’Allah (I) sacrifie sa vie et ses biens en se vendant corps et âme au Seigneur Tout Puissant. Il est consacré pour la récompense du guerrier, un nombre non négligeable de Versets et de Propos Prophétiques qui sont répertoriés dans les ouvrages de Hadith, d’exégèse, et de Figh. Il y a notamment le Verset : (Ceux qui parmi les croyants se désistent au combat sans excuse, ne sont pas comparables à ceux qui sacrifient au combat sur le chemin d’Allah, leurs biens et leur vie. Allah privilégie d’un degré ceux qui sacrifient au combatleurs biens et leur vie par rapport aux personnes désistées ; à tous pourtant, Il promet les meilleurs biens. Allah privilégie d’une récompense immense ceux qui sacrifient au combat leur argent et leur vie par rapport aux personnes désistées).[5] Le Messager d’Allah (r) a déclaré : « Le combattant sur le chemin d’Allah détient cent degrés. Entre deux degré, il y a une distance comme entre le ciel et la terre. » Il a dit également : « Aller et revenir sur le chemin d’Allah vaut mieux que ce bas monde et tout ce qu’il contient. »

 

Prenons comme autre exemple celui de la prière quotidienne en assemblée et celle du vendredi. Cette obligation est spécifique aux hommes. Quiconque parmi les membres de la gente masculine néglige de la remplir, encourt une punition terrible sans compter qu’une telle négligence est caractéristique aux hypocrites. Par contre, s’il s’en acquitte correctement, Allah (I) va lui multiplier sa récompense pouvant atteindre vingt sept degrés.

Pareillement, les hommes se distinguent en droit depuis la naissance puisque le Seigneur a légiféré le sacrifice de deux moutons pour le garçon au lieu d’un pour la fille. En matière d’héritage, Il a distingué entre les enfants ; le mâle bénéficie de deux parts contre une seule pour sa sœur, ou même sa fille, son épouse, ou encore sa mère selon les explications exposés dans le Coran et la Sunna. Concernant le témoignage, un seul témoin suffit chez les hommes contre deux témoins du côté des femmes. Il détient également l’opportunité de choisir quatre conjointes. Il a l’avantage de prendre une esclave en concubine contrairement à la femme. Dans l’au-delà, Allah lui offre au Paradis plusieurs épouses contrairement à son homologue. Si des personnes de la gente féminine viennent à participer à une expédition, elles n’auront aucune part du butin ;  elles devront se contenter de quelques gratifications.

 

Concernant le Verset : (Les hommes ont l’autorité sur les femmes, pour la prépondérance qu’Allah confère les uns sur les autres, et pour les dépenses provenant de leur argent).[6] Le Seigneur (I) explique que cette responsabilité (ou cet entretient) se vérifie dans la mesure où celle-ci est fondée avant tout sur cette fameuse prépondérance ; elle correspond à des points ou à des avantages spécifique à l’homme offert par Allah conformément à Sa Seigneurie, Sa Science, Sa Sagesse, et Sa Sentence (Universelle et Textuelle). Dans un deuxième temps et donc à un niveau moindre, il y a les dépenses.

 

Or, au premier siècle, il y avait des gens pauvres dont les femmes travaillaient dans le tissage ou autre, les obligeant ainsi à subvenir aux dépenses du foyer. Parmi ces femmes, nous pouvons recenser Zaïnab e-Thaqâfiya, l’épouse de ‘Abd Allah ibn Mas’ûd (t). Pourtant, l’Envoyé (r) n’a pas signalé –en sachant que son époque correspond à celle de la révélation – que celles-ci sont meilleures que leurs maris, sous prétexte qu’ils auraient perdu l’autorité sur leurs épouses dans l’hypothèse où la prépondérance se vérifie uniquement au niveau des dépenses !

 

Cette égalité parfaite ne se vérifie déjà pas entre les hommes. Les prophètes, les meilleurs hommes par excellence, connaissent leur propre hiérarchie étant donné qu’Allah a privilégié les uns par rapport aux autres. Nous pouvons déceler également, les véridiques, les savants, les martyres, et les vertueux ; ils sont prépondérants aux restes de l’humanité, au moment où ils accusent eux-mêmes des différences dans leur gradation ; au dessus de chaque savant, il y a un autre savant ! Le savant actif vaut mieux qu’un simple crédule : (Dis : les gens savants sont-ils équivalent aux gens ignorants).[7] Il n’est pas tolérable de surcroît de comparer entre un adepte de l’Islam et un non musulman : (Considérez-vous les musulmans comme les criminels),[8] comme il est inadmissible de ne pas distinguer entre un pieux et un pervers : (Où devons Nous considérer les croyants ayant accomplis les bonnes œuvres comme les corrupteur sur terre ou considérer les pieux comme les pervers).[9] Il est fondamental pour tout musulman d’être convaincu de cette inégalité entre les personnes, conformément à la sagesse divine qui nous est impénétrable à tous, ne serait-ce en partie ; celle-ci est liée à Sa Justice et à Sa Seigneurie. Quiconque voudrait s’y opposer, ne serait pas musulman.

 

Médite plutôt ces paroles : « D’après ibn e-Zubaïr, selon Jâbir ibn ‘Abd Allah (y), Abû Bakr (t)  venu chez le Messager d’Allah (r) pour demander à entrer, trouva les gens n’ayant pas reçu cette autorisation, assis devant sa porte. Le Prophète (r) pria de laisser venir malgré tout son ami. Ensuite, quand ‘Omar (t) est arrivé pour demander la même chose, il a reçu également la permission d’entrer. Il  a ensuite découvert le Prophète (r) assis, entouré de ses femmes, dans un état morose et silencieux.

-               Je vais dire une chose se dit-il, pour faire rire le Prophète. Cher Messager d’Allah ! s’exclama-t-il, si la fille de Kharîja me sollicitait des dépenses, je me lèverais pour lui frapper la nuque.

-               Le Messager (r) s’est alors mis à rire. Puis, il a déclaré : celles autour de moi comme tu peux voir, me demande des dépenses. Abû Bakr s’est alors levé pour frapper la nuque de sa fille ‘Âîcha. ‘Omar s’est lever aussi pour faire la même chose à Hafsa. Ils se sont exclamés tous deux :

-               Vous osez demandez au Messager d’Allah ce qu’il n’est pas en mesure de vous offrir.

-               Par Allah ! résolurent-t-elles, nous ne demanderons plus jamais à l’Envoyé d’Allah ce qu’il n’est pas en mesure de nous offrir. Ensuite, il s’est isolé d’elles un mois entier, ou bien vingt neuf jours. Par la suite, le Verset suivant lui fut révélé : (Ô Prophète ! Dis à tes épouses) jusqu’à : (pour les bienfaitrices parmi vous, une récompense immense).[10]

Ensuite, poursuit le narrateur, il a commencé tout d’abord, par sonder la fille d’Abû Bakr, en lui disant : Eh ‘Âicha ! J’aimerais te faire une proposition, je voudrais que tu ne t’empresses pas de répondre avant d’avoir consulter tes parents.

-               Quelle est-elle ? répondit-elle, cher Messager d’Allah ! il lui a dès lors récité le Verset. Pour toi reprit-elle, cher Messager d’Allah ! je vais consulter mes parents ! je choisis plutôt Allah, Son Messager, et l’autre demeure. Mais je te prie de ne faire part de ma décision à aucune de tes autres femmes.

-               Si n’importe laquelle d’entre elles me le demandait dit-il, je la tiendrais au courant. Allah ne m’a pas envoyé rude et borné, mais Il m’a envoyé souple et pédagogue. »[11]

 

Ces fameuses femmes parmi les Compagnons incarnent le summum dans leur noblesse et leur lignée. Il y a parmi celles-ci, les épouses du Prophète ; la fille du Véridique et celle du Farûq (le Différenciateur). Lorsque ces dernières ont sollicités les dépenses du ménage, le Messager d’Allah (r) n’a pas pu satisfaire leur demande (sans parler de la situation de ‘Omar), elles ont reçues toutes deux une gifle sur la nuque. Elle a été donnée par le deuxième et le troisième Khalife de l’Islam. Comme le Messager s’est mis en colère, par punition il s’est isolé d’elles un mois durant. Le Seigneur a descendu à l’occasion de cet événement des Versets leur proposant l’alternative de rester dans le foyer du Prophète et de se contenter d’une vie austère sur cette terre, pour bénéficier de la récompense immense, ou de choisir la vie mondaine et ses ornements. Si elles prenaient une telle initiative, le Messager (r) serait prêt à assouvir leur ambition, et à les renvoyer chez elles sans rancune. Elles ont pourtant choisi Allah, Son Messager, et la vie éternelle.

 

(…) Dans cet ordre, le Verset : (Les musulmans et musulmanes, les croyants et croyantes, etc.) exprime que certains serviteurs sont subalternes aux autres. La fin du Verset est à cet effet révélateur : (Allah leur a offert le pardon et une récompense immense). Le Seigneur a  employé un pronom masculin non féminin, bien que ce Verset soit descendu à l’attention des femmes, comme le précisent les différentes versions. Que cela peut-il donc signifier ?

 

D’après ‘Âicha, quand Bilâl est venu faire l’Edhân, le Messager d’Allah (r) devenu un peu lourd, réclama : « priez Abû Bakr de présider la prière.

-               Cher Messager d’Allah ! S’exclamai-je. Abû Bakr est un homme sensible, quand il prend ta place, personne ne peut l’entendre (tellement il pleur ndt). Si tu pouvais demander à ‘Omar de le faire.

-               Priez Abû Bakr de présider la prière, insista-t-il.

-               Dès lors, j’ai interpellé Hafsa pour qu’elle lui dise : Abû Bakr est un homme sensible, quand il prend ta place, personne ne peut l’entendre. Si tu pouvais demander à ‘Omar de le faire.

-               Vous autres, vous êtes vraiment les compères de Youssef ! s’exclama-t-il, priez Abû Bakr de présider la prière. »[12]

 

Extraits du livre : Huqûq wa Wâjibât e-Rijâl wa e-Nisâ fî el Islâm de Sheïkh Rabi’ ibn Hâdî el Madkhari.

 

Traduit par : Karim Zentici

 



[1] Voir el Muqni’ et son commentaire ; 3/706-708.

[2] Idem.

[3] Ahkâm el Coran ; 1/300-301.

[4] La vache ; 228

[5] Les femmes ; 95-96

[6] Les femmes ; 34

[7] Les groupes ; 9

[8] La plume ; 35

[9] Sâd ; 28

[10] Les coalisés ; 28-29

[11] Rapporté par Muslim dans le livre de la répudiation, Hadith (1478).

[12] Rapporté par el Bukhârî dans le livre de l’Edhan, Hadith (713) et à d’autres endroits, et par Muslim dans kitâb e-Salât, Hadith (418).

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